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Marie-fleur 04/11/2019 19:32

Citation:

Envoyé par Azana (Message 528529)
Cette phrase me dérange beaucoup parce que je ne pense pas que les gens d’aujourd’hui peuvent penser qu’un enfant «*désobéissant, ingrat qui fait mal aux autres*» va bien. D’ailleurs, juste à voir la réaction de participantes de ce forum, on voit bien qu’un enfant qui adopte des mauvais comportements inquiète.

Un enfant qui est un «*ange*» aux yeux de ses parents ne l’est peut-être pas aux yeux de tous.

Et je ne pense pas qu’un enfant qui est gentil, altruiste et donne de la «*joie au coeur*» aux autres fait pitié. Bien au contraire.

je ne pense pas réellement que c'est tout le monde aujourd'hui qui pense comme ça. Seulement, je me questionne. J'entend parler les gens. Il y a des choses qui ont changé. Je crois tout de même qu'il est bien qu'on se questionne tous sur ce genre d'article parce que oui ils peuvent influencer.

Bien sûr, un enfant qui est un ange aux yeux de ses parents ne l'est pas toujours aux yeux de tous. Certains sortent leurs petites cornes que lorsqu'ils sont avec les autres, et l'inverse peut être vrais. Je ne dit pas le contraire.

ribouldingue 05/11/2019 02:51

Je vois qu'il y en a qui n'ont pas compris ce que j'ai dit alors je vais expliquer un peu mieux.

La conscience sociale, peut être définie comme étant la connaissance qu'une personne a sur l'état des autres membres de sa communauté. L'individu dotée d'une conscience sociale est justement conscient d'à quel point l'environnement peut être favorable ou nuisible au développement des personnes.

Et il se trouve que oui, en GÉNÉRAL, les Ontariens et les Britanno-Colombiens en ont plus que les Québecois et NON, Doug Ford n'est pas les Ontariens en GÉNÉRAL.

Dans le cas présent dont Madame L nous a parlé, il est évident que cette directrice n'a pas de conscience sociale car elle ne pense qu'à son propre profit au lieu de penser au bien-être des enfants qui subissent les attaques de la fillette agressive.

C'est un seul exemple qui explique bien ce que je voulais dire et il y en a beaucoup d'autres dans d'autres secteurs de la société.

Quant aux français toujours en GÉNÉRAL, bien ils sont comme ils sont et il suffit d'en connaître plusieurs pour le constater et NON, çà ne veut absolument pas dire qu'ils sont des mauvaises personnes et n'ont pas d'autres qualités.
J'en ai moi-même un dans ma famille et je l'aime bien.

Et pour ce qui est des enfants obéissants et respectueux qui n'ont pas AUTOMATIQUEMENT des problèmes, il suffit de regarder dans plusieurs autres cultures (notamment asiatiques mais aussi d'autres cultures) pour le constater.

Bien sûr qu'un enfant va toujours vouloir s'affirmer et tester les limites (et c'est essentiel qu'il en soit ainsi) mais de là à le faire pour tout, dans toutes les circonstances et avec tout le monde, là, c'est un enfant gâté pourris, indiscipliné et pas du tout éduqué.

Et puis cette distanciation et cette affirmation qui est saine quand elle est faite avec les parents dans certaines circonstances, deviendra très malsaine si elle est faite avec tout le monde autre que les parents.

Et je n'ai même pas encore parlé des sentiments d'amour, d'amitié, de sécurité, etc. qui interviennent en même temps que la distanciation et l'affirmation alors il faut faire bien attention de ne jamais aller dans l'absolu.

Marie-Fleur a dit ceci que je partage aussi:
"Et non, à mon opinion à moi, un enfant qui écoute bien n'est pas un enfant qui va mal. Du moins, tout comme l'enfant moins obéissant ou juste moyen, il y a toujours possibilité, mais ce n'est qu'une infime possibilité qui peut cacher bien d'autres choses que juste le fait d'écouter."

Quand un enfant voit un avantage pour lui dans ce qu'on lui demande, croyez-moi, il va être très obéissant et c'est la preuve qu'il est intelligent et qu'il va bien mentalement.

Il fera de même avec une personne qu'il aime beaucoup mais qui n'est pas son parent.

Il y a tellement de circonstances qui vont faire qu'un enfant va obéir autrement que par la peur alors faudrait pas tout mettre dans le même sac que la peur en disant que si un enfant est obéissant, c'est signe qu'il va mal.

Et puis, je ne peux pas m'empêcher de penser (à tort ou à raison) que c'est bien accommodant pour un parent dont l'enfant est hyper désobéissant de se dire que c'est normal qu'il en soit ainsi... :)

Azana 05/11/2019 07:31

Ribouldingue, ce que vous dites à propos des Québécois et des français est raciste, point à la ligne. C’est comme si je disais: les haïtiens ont une conscience sociale plus pauvre que les algériens, ou comme si je disais, les indiens ont beaucoup de problèmes psychologiques... mais j’ai fait le tour de la question, je n’y reviendrai plus.

Quant à l’obéissance, c’est ni plus ni moins de la soumission. Un enfant qui écoute l’adulte et qui est respectueux n’est pas un enfant obéissant. C’est un enfant attentif, à l’écoute et capable d’adhérer aux règles et aux limites établies. À contrario, un enfant obéissant n’adhère à rien, il se soumet et s’efface. Un enfant obéissant sera incapable de comprendre les motivations derrière une règle, il ne se questionnera pas, il ne réfléchira pas, il va se conformer. Il sera incapable de faire la différence entre une règle correcte et une règle abusive.

Un enfant qui a pour guide un parent bienveillant, qui lui apprend par l’exemple à être polie, ouvert aux autres et affirmatif sera un adulte pouvant développer son plein potentiel.

Non, je n’ai jamais souhaité que ma fille soit obéissante. Par contre, je tente de lui transmettre des valeurs qui nous sont chères.

ribouldingue 05/11/2019 10:08

Faudrait quand-même pas qualifier de racisme des choses qui n'ont rien à voir avec la race!
Et puis, personne ne va nier que chaque peuple et chaque culture a ses caractéristiques (bonnes et mauvaises) qui lui sont propres n'est-ce pas ?

Quant aux enfants dont on parle ici, il faudrait peut-être s'entendre sur leur âge car entre 1 an et 18 ans, tu conviendras qu'il y a tout un monde de différences n'est-ce pas?

Et finalement, puisque tu fais une différence entre les termes obéir et écouter, bien là, ce serait une bonne chose de bien définir chacun d'eux pour ne pas les confondre.

OBÉISSANCE
L'obéissance (ou soumission à l'autorité) est l'une des formes de l'influence sociale. En psychologie sociale, il est question d'obéissance lorsqu'un individu adopte un comportement différent parce qu'un autre individu, perçu comme une source d'autorité, le lui demande/impose. L'individu dominé reconnaît à un autre, ou à un gouvernement une valeur certaine. Lorsque cette reconnaissance est faite, l'individu passe alors un accord tacite, un consentement avec le supérieur qu'il a reconnu ; il échange sa liberté contre la volonté générale d'être assuré et sécurisé.

Tu conviendras avec moi que pour pouvoir fonctionner dans une famille, une entreprise, un parti politique, une institution quelconque et une société quelconque, il y a toujours des règles à respecter. Même pour pouvoir survivre seul en nature, il y a des règles de survie qu'il faut respecter et celles-la ne sont pas imposées par d'autres personnes que soi-même.

Alors l'obéissance est une chose essentielle qu'il vaut mieux apprendre très tôt dans la vie mais en devenant plus vieux, il faut ensuite rapidement apprendre à reconnaître les gens en autorité qui vont abuser de cette obéissance.



ÉCOUTER (il y a plusieurs sens à ce terme)

1- Être attentif à un bruit, à un son, à de la musique, etc., les entendre volontairement : Écouter de la musique.
2- Prêter attention à ce que quelqu'un dit pour l'entendre et le comprendre : Écoute-moi quand je te parle.
3- Être l'auditeur d'un chanteur, d'un orateur, de la radio, les entendre volontairement : J'écoute cette émission tous les soirs.
4- Tendre l'oreille pour percevoir le bruit produit par quelqu'un, quelque chose : Écouter le cœur battre. Écouter la pluie qui tombe.
5- Être attentif à l'apparition d'un bruit, à la qualité d'un son, d'une musique, d'un propos : Écouter si un enfant pleure.
6- Accepter d'entendre ce que quelqu'un a à dire, lui donner audience : Il n'a pas voulu m'écouter.
7- Tenir compte de ce que dit quelqu'un ; suivre : Professeur qui sait se faire écouter de ses élèves.

Le seul qui s'approche du sens que tu donnes au terme écouter est le #7 mais là, ce n'est plus du tout la chose dont on parle ici.

Ici, on parle vraiment d'obéissance et cette obéissance (d'un jeune enfant envers un parent) devient malsaine uniquement quand le parent en abuse (ou est incompétent).

Évidemment, plus l'enfant vieillira, plus il sera en mesure de détecter ces abus ou voudra affirmer son individualité et n'y obéira plus.

J'espère que maintenant on pourra revenir au sujet qui intéresse chacune de nous toutes et qu'on pourra en parler librement sans crainte de se faire juger.

Azana 05/11/2019 12:49

Ribouldingue,

Toi et moi (puisque tu as décidé qu’on se tutoyait) ne sommes pas sur la même longueur d’onde, et honnêtement, je n’ai pas envie de te convaincre de quoi que ce soit. Mais tu as fait de belles recherches pour exposer ton point de vue, félicitations.

Il y a une énorme différence entre «*obéir*» et écouter. Écouter demande à réfléchir, analyser, tester, puis comprendre le sens d’une règle. Un bébé naissant à qui on ordonne de faire dodo et qu’on le laisse pleurer dans son lit jusqu’à ce qu’il «*obéisse*» arrête de pleurer parce qu’il se résigne et qu’on lui demande d’étouffer ses besoins. Un enfant de 2 ans qui est sage comme une image en tout temps est un enfant qui réprime ses envies, son sens de l’initiative, son affirmation de soi . Je n’ai pas besoin de continuer jusqu’à l’âge adulte pour que l’on comprenne mon idée.


À mon sens, il est beaucoup plus facile de faire des enfants «*obéissant*» que de composer avec les différents types de personnalité de chaque enfant. Il est beaucoup plus facile d’ordonner avec autorité que de guider avec souplesse.

Personne n’est obligé d’être d’accord avec moi.

Une chose est sûre, les enfants qui sont passés par ici sont des enfants épanouis, engagés et heureux. Certains sont plus extravagants, d’autres sont plus cartésiens, mais tous ont une belle confiance en eux. Et je ne leur ai jamais demandé de «*m’obéir*» sans rouspéter.

Ne pas faire des enfants «*obéissant*» ne veut pas dire faire preuve de laxisme et ne pas éduquer. Dire à un enfant: «*Non parce que j’ai dit non*» n’a aucun sens éducatif pour moi.

ribouldingue 05/11/2019 13:16

Pourquoi tu compliques autant les choses Azana ?
Personne ici n'a dit qu'il fallait faire obéir un enfant à tout prix, par n'importe quel moyen et sans le laisser poser de questions.

L'obéissance est une chose essentielle et rassurante pour l'enfant comme je l'ai expliqué dans mon commentaire précédent alors c'est la voie à suivre.

Et pour ce qui est de la façon à employer pour se faire obéir, bien là, pourquoi ne pas utiliser le renforcement positif, le jeu, dire pourquoi (sans pour autant négocier) ou tout simplement l'amour que ton enfant a pour toi MAIS IL NE FAUT JAMAIS ALLER DANS LE CHANTAGE OU LA MANIPULATION...

Mais dans les cas extrême, il faut faire comprendre à ton enfant que c'est toi le parent.

Azana 05/11/2019 14:18

Ribouldingue,

Mais pourquoi tu poses ton opinion en vérité? L’obéissance n’est pas une chose essentielle. D’ailleurs, je t’invite à lire l’expérience de Milgram.

Sur ce, bonne discussion les forumeuses. Vous connaissez ma position!

ribouldingue 05/11/2019 14:58

Cette expérience qui date de 1960 (époque où la psychologie était peu développée) visait à mesurer le degré d'obéissance d'un adulte en lui disant de donner un choc électrique à une autre personne; ce qui fait intervenir des notions complexes de remord et d'empathie et en plus, il est reconnu que Milgram a faussé ses résultats et n'a pas tenu compte de certains facteurs importants.

Nous ici, on se questionne plutôt pour savoir si c'est bon ou mauvais pour un enfant d'être obéissant.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Exp%C3...nce_de_Milgram

L’expérience de Milgram est une expérience de psychologie réalisée entre 1960 et 1963 par le psychologue américain Stanley Milgram. Cette expérience cherchait à évaluer le degré d'obéissance d'un individu devant une autorité qu'il juge légitime et à analyser le processus de soumission à l'autorité, notamment quand elle induit des actions qui posent des problèmes de conscience au sujet. La date de l'expérience est importante, car quelques années plus tard, 1967-1968, s'installeront au contraire des formes de méfiance envers l'autorité.

Les résultats ont suscité beaucoup de commentaires dans l’opinion publique, la méthode utilisée ayant entraîné critiques et controverses chez plusieurs psychologues et philosophes des sciences.

Manipulation des résultats par Milgram

Dans un livre intitulé Behind the shock machine - The Untold Story of the Notorious Milgram Psychology Experiments12, la psychologue australienne Gina Perry accuse Milgram d'avoir manipulé les résultats de son étude en vue d'obtenir le résultat qu'il souhaitait.

À partir de l'écoute des cassettes d'enregistrement de l'expérience et des témoignages de ceux qui y ont participé, elle met notamment en avant divers éléments ayant faussé l'étude, tels le non-respect du script prévu par les expérimentateurs avec l'autorisation de Milgram13 ou l'insistance excessive manifestée par les expérimentateurs : dans un cas, l'expérimentateur demanda ainsi 26 fois au sujet de poursuivre, au lieu des 4 annoncés dans le protocole expérimental14.

Les critiques de Perry touchent également à la sélection des résultats obtenus : Perry met en exergue le fait que Milgram a mené 24 expériences semblables, obtenant des résultats extrêmement variables : le chiffre le plus souvent cité, selon lequel 65 % des sujets auraient obéi, ne s'est produit que dans une seule de ces expériences : prises dans leur ensemble, les expériences montrent que plus de la moitié des sujets désobéissaient15. En outre, Milgram aurait minimisé le fait que certains des sujets avaient de sérieux doutes quant à la réalité des « souffrances » qu'ils infligeaient16. Perry conclut que « la méthodologie des expériences présente tellement de failles qu’il est extrêmement difficile d’en tirer une conclusion quelconque »17.

Charlie Angel 05/11/2019 17:18

Citation:

Envoyé par Azana (Message 528537)
Ribouldingue, ce que vous dites à propos des Québécois et des français est raciste, point à la ligne. C’est comme si je disais: les haïtiens ont une conscience sociale plus pauvre que les algériens, ou comme si je disais, les indiens ont beaucoup de problèmes psychologiques... mais j’ai fait le tour de la question, je n’y reviendrai plus.

Quant à l’obéissance, c’est ni plus ni moins de la soumission. Un enfant qui écoute l’adulte et qui est respectueux n’est pas un enfant obéissant. C’est un enfant attentif, à l’écoute et capable d’adhérer aux règles et aux limites établies. À contrario, un enfant obéissant n’adhère à rien, il se soumet et s’efface. Un enfant obéissant sera incapable de comprendre les motivations derrière une règle, il ne se questionnera pas, il ne réfléchira pas, il va se conformer. Il sera incapable de faire la différence entre une règle correcte et une règle abusive.

Un enfant qui a pour guide un parent bienveillant, qui lui apprend par l’exemple à être polie, ouvert aux autres et affirmatif sera un adulte pouvant développer son plein potentiel.

Non, je n’ai jamais souhaité que ma fille soit obéissante. Par contre, je tente de lui transmettre des valeurs qui nous sont chères.

J'adhère totalement a cela....obéir n'est pas comprendre et s'épanouir... c'est céder , s'effacer, s'oublier .plier. Un enfant qui est épanoui doit pouvoir désobéir,ne pas se conformer a toutes les demandes des adultes pour s'affirmer.

ribouldingue 05/11/2019 18:41

"J'adhère totalement a cela....obéir n'est pas comprendre et s'épanouir... c'est céder , s'effacer, s'oublier .plier. Un enfant qui est épanoui doit pouvoir désobéir,ne pas se conformer a toutes les demandes des adultes pour s'affirmer."

Moi aussi j'adhère à cela mais ce n'est pas de cela qu'il est question dans le livre!

Ce que l'auteur dénonce dans son livre c'est la croyance populaire que l'enfant doit TOUJOURS obéir, TOUJOURS se soumettre et TOUJOURS n'importe quoi pour qu'on le considère comme étant un enfant sage et bien élevé.

Aucune de nous ici ne s'attend à cela d'un enfant normal et il en est de même de l'auteur et de toutes les personnes que je connais alors je me demande si il fait allusion à la croyance populaire des français et des belges (pays qu'il connaît le mieux et où il donne ses conférences) car il semble que cette croyance n'est pas partagée au québec (en tous cas à grande échelle).

Le problème, c'est vraiment le mot TOUJOURS qui est un non sens quand on parle d'un être humain.

Je pense que toi et Azana conviendrez que l'obéissance à des règles et à ses parents est une chose essentielle mais pas d'une manière absolue et tout le temps... comme un robot ou un chien.

Même les adultes ne respectent pas toutes les lois et tout le temps alors imaginez un enfant.

C'est comme le dit la pub de la SAQ et tout bon principe de vie en général:
"La modération a bien meilleur goût"

En fait, je pense que nous toutes ici disons la même chose sans nous en rendre compte.
Est-ce que j'ai raison ou non ?


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