Veut toujours être le centre de l'attention
 

Je garde un petit de 4 ans et je me demande quoi faire avec certains comportements. Il veut continuellement être le centre de l'attention. Je pense que c'est normal qu'il veuille qu'on le regarde, mais là, c'est tout le temps. À force de chercher de l'attention il fait des pitreries et blesse les autres. Il argumente sans arrêt, si je donne une consigne il cherche à obstiner, discuter et rouspéter. Impossible de garder quelqu'un de son âge avec lui. Il fait des bêtises à longueur de journée avec l'ami. Il est capable d'être aussi très gentil, mais pour ces comportements, j'aurais besoin de suggestions!

Les demandes incessantes des enfants

http://www.aveclenfant.com/index.php...enir&Itemid=28

http://www.naitreetgrandir.net/fr/Et...soin-attention


Il argumente sans cesse
BIEN GRANDIR Avril 2009
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Il argumente sans cesse
Par Sylvie Bourcier
Intervenante en petite enfance
Le papa de Lison lui demande de l’aider à ramasser des feuilles d’automne, mais Lison
veut sortir de la cour pour aller au parc. «Je suis capable d’y aller toute seule.» Son père
insiste, mais elle réplique : «Je ne peux pas râteler les feuilles parce que ça me fatigue.
Je serai plus en forme après le parc.»
À trois ou quatre ans, vos enfants cherchent à comprendre ce qui les entoure et ils vous
posent beaucoup de questions. «Pourquoi tenir ta main pour traverser la rue ? Pourquoi
m’attacher en voiture ?» Ces questions les amènent progressivement à connaître les
dangers qui les entourent et à apprendre les raisons qui motivent vos refus.
Ils deviennent peu à peu habiles à reproduire les arguments que vous utilisez et s’en
servent pour négocier. Ils sont à l’affût des injustices. «C’est pas juste. Pourquoi Justin
peut-il se coucher à 8 h 30 et pas moi ?» Ou encore : «Pourquoi je ne peux pas manger du
chocolat et, toi, tu en manges, papa ?» Ils imitent les adultes qui parlementent. Lorsque
vous vous justifiez auprès de vos enfants, vous leur donnez l’illusion d’être leur égal et
soumis à leurs désirs.
Vous aurez avantage à interrompre la plaidoirie de vos petits négociateurs : «C’est assez,
je suis ta maman/ton papa et j’ai décidé.»
Voici des pistes pour retrouver une atmosphère détendue :
• Passez rapidement à l’action et cessez de vous répéter. Évitez de discuter trop
longuement, afin de ne pas encourager vos enfants à présenter leurs arguments.
Dire clairement que vous ne voulez pas en parler suffit !
• Évitez de marchander : «Si tu manges, tu auras une surprise.» Vous ouvrez ainsi
la porte aux négociations de futurs privilèges.
• Évitez les menaces qui risquent de tomber à l’eau, comme : «Je m’en vais sans toi
si tu continues.» Si vous ne pouvez mettre vos paroles en application, vos enfants
constateront que ce que vous dites est sans conséquence et ils en viendront à vous
manquer de respect.
• Faites face à vos enfants au lieu d’agir sur leur environnement. Lorsqu’il s’agit de
règles auxquelles vous tenez, profiter de l’occasion pour contrecarrer vos petits
négociateurs. Ce n’est pas en arrêtant d’aller à l’épicerie que vos enfants
apprendront à contrôler leurs envies de sucreries.
Il argumente sans cesse
BIEN GRANDIR Avril 2009
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• Respectez-vous. Il est préférable de dire clairement ce que vous ressentez et ce
que vous voulez dans le calme, plutôt que d’attendre et d’exploser en montrant
vos limites. «J’en ai assez de répéter. Tu sais ce que j’attends de toi. Même si tu
m’en parles encore, je continuerai à dire : “Non, c’est dangereux !”»
À RETENIR
• Les enfants de trois ou quatre ans imitent les adultes qui négocient et remettent en
question les consignes que vous leur donnez.
• Votre place de parent vous autorise à prendre les décisions sans avoir à vous
justifier longuement.
• Respectez-vous et dites clairement ce que vous attendez, dans le calme.
Ressources
L’agressivité chez l’enfant de 0 à 5 ans, chapitre 7, S. Bourcier, Les Éditions du CHU
Sainte-Justine, 2008, 236 p.
Retrouver son rôle de parent, G. Neufeld et G. Maté, Les Éditions de l’Homme, 2005,
416 p.
Mon enfant s’oppose. Que dire ? Que faire ?, Dr G. George, Les Éditions Odile Jacob,
2002, 370 p.