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L'assujettissement empêche d,être heureux.
L'assujettissement empêche d'être heureux
Lucie est souriante, agréable, appréciée des autres. C'est le genre de personne toujours disponible et prête à vous rendre service, parfois avant même que vous l'ayez sollicitée. Elle est d'ailleurs étudiante en psychologie car elle s'intéresse énormément à ce que pensent, ce que ressentent les autres. Elle est donc ouverte aux échanges et empathique et deviendra certainement une excellente psychologue. Mais Lucie vit en couple avec Gérard, et, alors qu'elle imaginait devenir psychologue clinicienne, pour consulter et aider les personnes en difficulté, son ami l'a incitée à s'inscrire pour devenir plutôt psychologue du travail. " Il y a plus de débouchés, c'est mieux payé " lui a-t-il expliqué. Lucie pourtant pas très enthousiaste a suivi son avis, non parce qu'il l'a convaincue, mais parce que, dans le fond, elle a peur de lui déplaire. " Après tout, quand on est en couple, les décisions se prennent à deux non ? " estime Lucie pour se convaincre d'avoir fait le bon choix. Lucie aurait préféré faire des études de médecine pour devenir psychiatre, mais ses parents l'ont découragée " Pour une femme, c'est trop long, trop difficile. " Et Lucie n'a pas osé les contredire. Dans un autre domaine, Lucie aime les vêtements un peu extravagants, les couleurs vives. Mais Gérard la freine, lui expliquant qu'il la trouve ridicule et voyante, alors, elle a fini par s'habiller dans des couleurs noires, grises ou chocolat pour ne pas s'attirer de remarques désobligeantes. Elle agit ainsi, mais souvent, elle se sent en colère intérieure contre lui. Lucie se laisse assujettir. La réalité, c'est que son compagnon donne son avis, ses parents aussi, mais ils pourraient parfaitement accepter que Lucie réponde " Tu penses ainsi, mais moi, je pense autrement. Les études de médecine, cela me convient très bien, les couleurs vives, ca me met de bonne humeur " et son entourage la laisserait facilement vivre sa vie comme elle l'entend. La peur de ne pas être aimé(e)... Le type de fonctionnement qui guide Lucie vient dans le fond d'une peur de ne pas être aimée, acceptée. C'est ce que ressentent souvent les personnes qui vivent sur ce schéma de pensée. Elles ont le sentiment que si elles contredisent quelqu'un, si elles ne sont pas gentilles, on ne les aimera plus, elles seront délaissées. Le moteur de ce fonctionnement peut aussi être le fait de vouloir empêcher les autres de souffrir. Elles croient que si elles agissent mal envers les autres, elles entraîneront des souffrances dont elles se sentiront responsables. Alors, ces personnes ressentent des obligations envers les autres, obligations qu'elles se fixent elles-mêmes. Parfois, on peut avoir conscience de fonctionner ainsi, se dire " mais pourquoi j'écoute toujours les autres ? Pourquoi je me sens obligé(e) d'être exagérément serviable ? Pourquoi je m'oublie alors que je suis toujours là pour les autres ? Pourquoi je n'arrive pas à m'affirmer ? " Mais assez souvent, ce genre de personne n'a pas conscience d'être assujettie aux autres. Elle est tellement habituée à fonctionner avec une sorte de morale altruiste qui lui dit " Les autres comptent beaucoup, plus que toi. Il faut toujours penser aux autres avant de penser à toi " que cela devient une deuxième nature. |
Ma grand-mère me disait, si ton mari aime que tu t'habille en poule, bah, tu t'habilles en poule :)
Cela dit une femme ne devrait pas être assujettie, à moins que ça ne la dérange pas vraiment. Je veux dire que bon nombre de femmes blament leur echec de carrière sur leur mari, l'échec de leurs études sur leurs parents. En réalité elles n'avaient pas d'ambition, ni de "drive" pour réussir. Elles avaient juste un rêve, puis ça fait leur affaire qu'on les en dissuade parce qu'au fond elles n'ont pas à faire d'effort pour les réaliser... |
Bonsoir charlotte1978,
Mon premier réflexe suite à la lecture de ton post est:laugh::laugh: Si mon mari veux que je m'habille en poule et bien lui s'habille en pompier:D Je ne serais pas capable de déterminer hors contexte et de prononcer que la réalité de ces femmes en figurant qu'elles n,avaient pas d'ambitions, de drive pour réussir. Il y a trop de détails qui faut prendre en compte et un qui me vient spontanément à l'esprit , la manipulation. Dans un couple, j,ai remarqué qu'il y en a toujours un qui fait du 200km à l'heure tandis que l'autre arrive à peine à suivre avec son 80 km à l,heure et pourtant un équilibre s'installe. Un stimule l'autre et l,autre ralenti l'un. De toute façon dans les étapes de la vie on passe par la responsabilisation des autres pour notre malheur et parfois c,est véridique. Je pense aux enfants abusés, torturés qui survivent et doivent vivre avec ce bagage toute leur vie en essayant d,avoir un minimum d'équilibre global. Lorsque l'on vieilli et que l'on se responsabilise soit même et bien on accuse plus les autres pour notre malheur. Par contre il ne faut pas avoir dans son entourage un narcissique déviant ultime professionnel de la manipulation, exemple. On aura beau avoir toute la drive du monde , il va nous avoir à l'usure. Cette génération de femme professionnelle qui sont appelée profondément à m'être au monde des enfants et choisissent de mettre de côté leur carrière pendant une période de temps, manque-t-elle de drive? Je ne crois pas. On peux se réaliser de bien des manières et ce n,est pas la notoriété publique qui est nécessairement la plus bénéfique pour l'être humain.Se réaliser est intime à soi, combien de professionnelle me regarde vivre avec ma gagne d,enfants et me trouve assujetti et pourtant si je peux être certaine d'une chose ''j'ai réussi et je m,accomplie'' C'est aussi une question de perception et de valeurs. Merci charlotte d'avoir écrit un mot à ce post. Reçois toute ma tendresse:wub: Bonne soirée. Citation:
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J'ai bien aimé ce que tu as écrit...c'est la vérité vrai que je te dis ...
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C'est un plaisir de te lire ma belle.
En tout cas j'ai beaucoup d'admiration pour les femmes, et les personnes en général, qui surmontent tous les obstacles pour réussir. Les femmes qui abandonnent leur carrière malgré la pression sociale, pour élever leurs enfants ont ma plus grande part de respect. Tu as lu mes pensées en parlant d'enfants abusés qui renaissent de leurs cendres, c'est surtout à eux que je pensais quand je t'ai répondu. Ma cousine est un exemple de cette résilience admirable. Je ne sais pas si tu es une lectrice motivée, mais si tu l'es, je te conseille vivement "le murmure des fantômes" de Boris Cyrulnik, l'un de mes auteurs préférés. |
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