10 troubles du sommeil( et leur solution)
 

Le sommeil, qui est «la moitié de la santé» comme le souligne le proverbe, aurait une incidence plus considérable sur la santé générale qu’un régime alimentaire ou de l’exercice physique. Mais pour qu’il soit récupérateur, encore faut-il bien dormir! Voici les troubles du sommeil les plus courants… et leur solution!

1. Insomnie

Ce trouble du sommeil assez fréquent, mais d’une ampleur qui varie d’une personne à l’autre, s’explique de plusieurs façons: habitudes de vie, facteurs environnementaux ou psychologiques (comme une dépression, de l’anxiété ou un stress.) Pour traiter son insomnie, on devra d’abord en identifier la cause – de préférence avec son médecin de famille – ensuite passer à une thérapie cognitive ou une médication prise sur une courte période.

2. Cauchemars

En général, les cauchemars sont provoqués par des événements récents, pour lesquels notre inconscient n’a pas eu le temps de réagir dans l’immédiat. Bien qu’ils soient sains et nous aident à évacuer un trop-plein de tension émotive, il va sans dire qu’ils nous empêchent de profiter d’un sommeil récupérateur. Quand les cauchemars deviennent trop intenses ou récurrents, il est conseillé de consulter son médecin ou un thérapeute.

3. Somniloquie

Phénomène assez courant, la somniloquie – parler en dormant – se manifeste durant les phases de sommeil lent (portant sur les événements de la vie quotidienne) et paradoxal (lien direct avec le rêve en cours). La fièvre, le stress ou des changements d’habitudes pourraient favoriser un épisode de somniloquie. Il n’y a toutefois pas de danger à «somniloquer»… sauf peut-être si l’on a des choses à cacher !

4. Paralysie du sommeil

Ce trouble qui a inspiré de nombreuses croyances populaires reliées au surnaturel est en soi assez fréquent et tout à fait inoffensif. Quand, sur le point de se réveiller – ou de s’endormir –, on se sent pris d’une paralysie complète. Cette absence du tonus musculaire s’explique par la transition entre l’état de veille et de sommeil. Dormir sur le dos favoriserait l’apparition de ce trouble, ainsi qu’un manque de sommeil, une période de stress, de changements ou du surmenage. Adopter de saines habitudes de vie reste le meilleur remède pour éviter la paralysie du sommeil.

5. Somnambulisme

Plus courant chez les enfants que chez les adultes, c’est un trouble qui se produit pendant le sommeil profond. L’anxiété, un stress intense ou de mauvaises habitudes de sommeil seraient les principales causes du somnambulisme. S’il se produit à des fréquences régulières, mieux vaut en parler avec son médecin. En tout temps, éviter ce qui pourrait déclencher le trouble, comme les situations stressantes ou la fatigue et prévoir des mesures de sécurité à la maison pour éviter tout accident pendant une période de somnambulisme.

6. Apnée obstructive du sommeil (AOS)

Attribuable à un relâchement des muscles de la gorge qui bloquent le passage de l’air pendant la respiration, ce trouble s’identifie par différents symptômes: réveils à répétition, ronflements, arrêts respiratoires (observés par le conjoint), réveil brusque avec une sensation d’étouffement ou mal de tête au réveil. Il existe plusieurs traitements, selon la gravité du symptôme. On peut déjà commencer par adopter de saines habitudes de vie (maintenir un poids santé, cesser de fumer, consommer de l’alcool avec modération). Pour les cas plus graves, on utilise un appareil de ventilation à pression positive continue (P.P.C.) ou on procède à un traitement chirurgical.

7. Ronflement

Le ronflement n’est nullement répressible pour le ronfleur, mais il peut causer des troubles du sommeil à son entourage. Votre conjoint ronfle et vous avez tout essayé: petite tape sur l’épaule, coup de coude dans les côtes ou bouchons pour les oreilles? Le fait de dormir sur le dos favorise le ronflement, donc changer de position peut momentanément régler la situation. Il peut être causé par un surplus de poids (qui entraînerait un rétrécissement des voies respiratoires), des polypes dans les voies nasales, des amygdales trop volumineuses ou encore une congestion nasale. Il existe des traitements médicaux, administrés selon la gravité et les complications possibles qui lui sont associées.

8. Narcolepsie

Alors qu'une majorité de dormeurs atteint le sommeil paradoxal au bout de 90 minutes d’endormissement, une personne atteinte de narcolepsie peut, à n’importe quel moment de la journée, tomber dans un sommeil profond d’une dizaine de minutes. Le symptôme le plus courant est une crise de cataplexie – la personne perd connaissance – provoquée par une émotion forte. Si elle ne peut se guérir, la narcolepsie – un trouble qui reste assez rare – peut être contrôlée par la médication jumelée à de saines habitudes de vie.

9. Syndrome des jambes sans repos

Ce trouble neurologique provoque un irrépressible besoin de bouger les jambes, plus particulièrement la nuit quand le corps est au repos. Comme tous les troubles liés au sommeil, il peut considérablement perturber la nuit du dormeur et entraîner fatigue et insomnie durant la journée. On sait qu’à la base, ce trouble serait provoqué par un manque de dopamine, dont les causes restent la plupart du temps inconnues. Si le problème prend de l’ampleur, mieux vaut consulter le médecin.

10. Terreur nocturne

La terreur nocturne, qui peut durer jusqu’à 20 minutes, survient dans les premières heures du sommeil: un cri de panique suivi d’une agitation intense. La personne semble terrifiée et se débat quand on tente de la rassurer. En fin de crise, elle se rendort et n’en gardera probablement aucun souvenir. Plutôt rare chez l’adulte, ce trouble survient généralement chez les enfants de moins de quinze ans et plus fréquemment encore chez ceux d’âge préscolaire. Une psychothérapie est conseillée pour le traitement, quand les crises surviennent de façons répétées ou sont associées à d’autres troubles.