Réalité des enfants en CPE -
22/11/2010, 12:29
Voici une lettre qui a été publié dans le journal de Québec dimanche le 21 novembre 2010;
RÉALITÉ DES ENFANTS EN CPE
Étudiante en psychologie, en psychoéducation ainsi qu'en intervention en petite enfance à l'Université de Montréal, je suis mère d'une petite fille de cinq ans que j'ai toujours choisi de garder en grande majorité à la maison depuis sa naissance. Je ne l'envoie en garderie qu'à temps partiel et en milieu familial chez une amie où je fais parfois du remplacement.
Nous avons fait ce choix mon conjoint et moi malgré une situation financière précaire. J'étudie dans ce domaine et croyez-moi, le choix de faire garder son enfant en CPE à temps plein avant l'âge de deux ans, et même après selon ce que j'observe, est une des plus graves erreurs que nous sommes en train de faire comme société. Plusieurs raisons physiologiques et psychologiques propres aux jeunes enfants me portent à poser ce triste constat. C'est faire preuve d'une profonde méconnaissance du développement de l'enfant que de croire qu'ils y sont bien.
La plupart des CPE de la province n'obtiennent même pas la note de passage aux évaluations faites par le Ministère de la famille. Le niveau sonore, le nombre élevé d'infections et l'abus d'antibiotiques prescrits aux enfants, la piètre performance de plusieurs éducatrices, les ratios trop élevés (les plus élevés au Canada), ainsi qu'une alimentation et une hygiène souvent déficientes, ne sont que quelques uns des facteurs qui nuisent au développement des bébés et des bambins qui y sont déposés de 6 heures à 18 heures. Je ne parle même pas des pompes d'asthme que certains enfants trainent dans leur sac à dos et des tuyaux qu'ils ont dans les oreilles pour pallier à des otites mal réglées.
Il est déplorable de voir dans un pays du G8, un niveau de détresse infantile aussi élevé, alors qu'il s'agit d'une question de choix dans la très grande majorité des cas. L'éducatrice qui vous a écrit a posé un jugement sur son milieu, même s'il vous a paru triste et dur. De nombreux parents se déresponsabilisent et en viennent à croire que les enfants sont mieux en CPE. Madame Marois les a créés à la base pour venir en aide aux enfants issus de milieux défavorisés. Ce qui est loin d'être la majorité de la clientèle en CPE de nos jour.
Nos enfants sont dans un état psychologique et physique déplorable. Il y a un problème flagrant d'autorité chez leurs parents qui sont vite dépassés par les problèmes de disciplin, et qui comptent sur les éducatrices pour compenser leurs manques. Est-ce que ça les aide vraiment? Ou bien ne sont-ils pas toujours démunis le soir venus, remplis de la culpabilité imputable à leurs absences prolongés?
Un parent qui n'est jamais avec son enfant perd de son intimité avec lui ainsi qu'avec le fil de son développement. Il en vient à croire que l'éducatrice de CPE est mieux placée pour répondre à ses besoins alors qu'il devrait rester le principal agent de développement de son enfant. Saviez-vous qu'il n'y a pas de ratio relativement au nombre de poupons gardés en milieu familial privé non subventionné? Une éducatrice peut donc en avoir six à sa charge, sans que personne n'ait son mot à dire? Ne trouvez-vous pas cela préoccupant?
Et vous, qu'en pensez-vous?? Est-ce un façon sévère de parler des CPE et des parents, ou est-ce la réalité?
Je vous avou avoir toujours été pro milieu familial, je dit souvent que jamais je n'enverrai mes enfants dans ces usines à bambin, et après avoir lu ceci, je vous avou que je continu à penser dans le même sens..
Une suite à ce texte (ou une réponse) est publiée dans le journal de Québec du lundi 22 novembre...Est-ce que quelqu'un a ce journal et pourrait nous faire part de la suite? Si bien sur, ça vous intéresse!
SOURIEZ, LA VIE EST BELLE
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