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Félys
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Par défaut 25/01/2011, 22:16

Les passes-droits sont une réalité, je le sais par expérience.
J'avais placé mon fils en liste d'attente, sans résultats, puis j'ai obtenu une place en MF subventionné grâce à une amie qui connaissait la RSG. J'ai perdu cette place pour cause de fermeture, avec 1 mois de préavis, et à 6 semaines d'un retour aux études........ Alors qu'il est clairement indiqué sur le site Internet du BC qu'un parent qui perd sa place d'un façon involontaire devient prioritaire sur la liste d'attente, on m'a dit de consulter les places sur le site et de faire mes démarches, ainsi que de m'inscrire sur BILA, et qu'on ne pouvait rien faire d'autre pour moi. Pour avoir essayé avant, je savais très bien que les rares places affichées ne sont jamais à jour. Une discussion avec le directeur du BC m'a permis de comprendre l'ampleur de la problématique; les places en CPE sont très recherchés et limitées (le CPE était prêt depuis six mois à recevoir dix petits loups de plus, mais ils n'avaient aucune coopération du côté du gouvernement pour augmenter le permis pour le nombre de places), et dans le cas des MF, la plupart ne transmettent pas l'information au BC lorsqu'une place se libère, et il me disait que le BC ne pouvait pas ''imposer'' un parent à un MF. Ayant moi-même obtenu une première place qui n'avait pas été affichée par l'intermédiaire d'un contact, je ne pouvais que me résigner à cette réalité...
Je me suis tournée vers les MF privés, et j'ai trouvé une garderie dont la qualité du service est franchement supérieure à la précédente. Heureusement, car cela fait plus de six mois, et je n'ai toujours eu aucune nouvelles ni des deux CPE de mon secteur, ni de BILA.
C'est deux semaines après avoir trouvé cette place en MF privé qu'un ami à qui je racontais ma mésaventure me dit qu'il connaît LA bonne personne pour faire entrer mon garçon au CPE dont je ne nommerai pas le nom, et que je n'avais qu'un mot à dire pour lui avoir une place. Ma première réponse a été de lui dire que c'est lui que j'aurais apellé quand je cherchais. Mais après un moment de réflexion, j'ai été franchement choquée; voilà donc pourquoi après des semaines, des mois, voir des années, plusieurs parents n'ont jamais pu obtenir de place pour leurs enfants. J'ai choisis de laisser mon garçon dans son MF privé, où il est intégré et heureux, avec ses amis et sa RSG qu'il connaît et qu'il aime. Depuis, j'ai entendu maintes histoires du même genre, des histoires de passes-droit et de pot-de-vin, dont certaines à en donner des frissons.
Si, à la base, le concept des places subventionnées était novateur et intelligent, il n'est aujourd'hui qu'un piètre système dépassé et dysfonctionnel. Ne serait-ce qu'à cause du principe d'accessibilité universelle à ces places. Puisqu'elle sont rares, elles devraient être réservées à ceux qui en ont VRAIMENT besoin; étudiants, travailleurs, chercheurs d'emploi, tous ceux qui ont BESOIN d'une place mais qui ne sont pas suffisamment fortunés pour financer une place en garderie privée.
Personnellement, j'ai eu bien de la chance; j'avais juste assez d'argent de côté pour être capable de payer en attendant un premier versement anticipé des frais de garde qui était alors trimestriel. Mais je ne peux m'empêcher de me rappeller que si ça n'avait pas été le cas, j'aurais dû renoncer à mon retour aux études, plus de chômage et sans-emploi, je serais probablement aujourd'hui bénéficiaire de l'aide sociale, attendant en vain un appel pour une place subventionnée avant de pouvoir envisager quelque occupation ou perspective d'avenir digne de ce nom que ce soit...
Et combien de familles québécoises à faible revenu vivent des situations similaires, n'ayant pas l'opportunité de bénéficier d'un service qu'en réalité ils paient de leurs poches avec leurs impôts, alors que certains empochent des pot-de-vin ou font passer des amis qui pourraient très bien trouver ailleurs, et que certains autres qui ne travaillent ni n'étudient pas obtiennent des places subventionnées..?
   
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