Pour moi aussi, ça a été très difficile.
J'ai eu un bel accouchement malgré une fin très précipitée (cordon très serré autour du cou, donc besoin d'accoucher en catastrophe, bébé bleu, etc.)
Mais après, à l'hôpital, ça s'est gâté. Grosse pression pour allaiter de la part de l'hôpital (mais aussi de la société en général) malgré que je n'avais pas assez de lait (j'ai eu une réduction mamaire donc ça ne marche pas numéro 1).
Obstination pour continuer l'allaitement de la part des infimières et des conseillères et surtout ne pas donner de lait maternisé parce que les conseillères me disaient que ça allait complètement anéantir mon allaitement. Merci mesdames ! Pour finir, on est sorti de l'hôpital malgré l'avis défavorable de la pédiatre qui trouvait que ma puce perdait trop de poids et malgré mon avis parce que je voulais être rassurée sur son cas avant de rentrer, mais bon, encore une fois les infirmières et les conseillères s'en sont mêlées (je vous jure, on était pas loin de la manifestation ! hihihi).
Finalement, après deux jours à capoter, à pleurer, à me ronger les sangs, à appeler partout pour des conseils, à passer 1h30 pour allaiter ma fille à tous les 2h00, ma puce a décidé de se laisser aller. Elle est devenue complètement amorphe, atone, elle ne se réveillait plus. L'HORREUR !!!
bon finalement, la dame du CLSC est venue et on a réalimenter ma cocotte avec du lait maternisé et en deux jours, elle est revenue presque normale, mais elle avait perdu beaucoup de poids donc visite à tous les jours pour la peser, stress intense dès qu'elle perdait un peu (de ma part, parce que les dames du CLSC qui étaient géniales me rassurait constamment), etc.
Finalement, ce n'est que quand tout est rentré dans l'ordre et que l'adrénaline est descendu que je me suis mise à ne pas feeler DU TOUT. Je n'avais plus envie de rien, tout me semblait dramatique, horrible, J'étais toujours à boutte, impatiente à l'extrême avec mon mari, irritable avec ma fille, découragée par tout, plus capable de me supporter, de me voir dans le miroir, etc. Diagnostique : Dépression post-partum. Aye aye aye ! Mais finalement, au bout de 10 jours avec des médicaments anti-anxiété, le gros nuage s'est levé et ça s'est TELLEMENT amélioré !!! J'ai pleuré pour ne pas prendre ces médicaments, mais maintenant, je serais prête à remercier à genoux l'inventeur de ce précieux aide qui m'a remis sur pied et qui me permet de m'occuper de ma petite famille normalement et surtout, avec tout le bonheur qui vient avec la naissance d'une petite puce aussi adorable.
Voilà, tout un roman, mais j'avais envie de partager pour celles qui hésitent à consulter ! Allez chercher de l'aide (de vos parents, conjoint, amis, de professionels, de médecins, du CLSC) ! Surtout, ne vous sentez pas coupable !!!