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19/05/2012, 21:00
[quote=sarahmarialopez;362811]Là j'ai pas dit que je trouvais ca correct de frapper un enfant occasionnellement. J'ai dit, et je soutiens mon point, que ce n'Est pas une situation abusive pour l'enfant. La DPJ (si elle a affaire à ca) ne devrait PAS se mêler de ca. Ca ne veut pas dire que c'est bien. C'était à la RSG de refuser NET. Et en tant que RSG, j'aurais gentiment dis aux parents de se diriger vers la Maison de la Famille (ou autre ressource) la plus proche ou ils offrent des cours sur la discipline.
Comment dire qu'on ne pense pas pareil? Tu n'as aucune idée de ce que je pense? Tu me réponds de par ton expérience personnelle. Mais c'est peut-être mon expérience personnelle de la DPJ qui fait en sorte que je pense comme ca, non?
Tu semble avoir une expérience positive de l'interventionisme de la DPJ. Personnellement, TOUT ce que j'en ai vue ne pourrait tomber dans la catégorie positive, mais plutôt bien son contraire.
À quoi ca sert de devenir émotive. On a une discussion POUR UNE FOIS sur magarderie (parce qu'on s'entend que pu personne est capable d'en avoir une et que tout le monde tombe dans l'émotion ASSEZ vite merci depuis un bout!) alors pourquoi ne pas en donner des exemples positifs d'interventions dela DPJ avec des enfants "tapés" occasionnellement?
Crime on discute. Tu semble avoir de l'expérience avec la DPJ, partage au lieu de t'énerver sur le fait que je n'aime pas leur intervention.[/QUOTE]
ATTENTION: ROMAN
Ok, je vais répondre...
Premièrement, tes messages ne m'apparaissent plus aussi clairs... Et j'avoues que je commence à être confuse dans ce que tu affirmes.
1- Tu as écris dans un autre commentaire que tu n'étais pas vraiment contre la fessée. Moi je suis contre la fessée à 100%. Donc tu vois, c'est là qu'on ne pense pas pareil.
2- Tu trouves que ce n'est pas une situation abusive pour l'enfant. Donc tu vois, c'est aussi là qu'on ne pense pas pareil. Je crois que j'ai assez démontré mon point de vue à ce sujet, je n'élaborerai pas davantage.
3- Je ne comprends pas vraiment ton idée de la DPJ, ni ne sais quelle expérience tu en as... TOUT ce que tu en connais te semble négatif, là non plus on ne se rejoint pas. Et à vrai dire, je ne fais pas les louanges de la DPJ... Cependant, c'est un organisme de protection de la jeunesse... Et un enfant de 4 ans qui est frappé à la garderie avec l'approbation de ses parents est en besoin de protection.
J'ajoute: Tous les enfants exposés à cette méthode éducative abusive dans la garderie sont à risque d'abus, donc possiblement en besoin de protection. Les amendements à la Loi sur la protection de la jeunesse viennent baliser aussi les Risques d'abus, ou les mauvais traitements psychologiques liés aux enfants exposés à la violence.
Bon, maintenant, tu veux des exemples positifs d'enfants ayant eu un suivi avec la DPJ à la suite d'une tape?
Les noms et origines ethniques sont fictifs, l'histoire est modifiée pour préserver l'anonymat:
1- Une famille haitienne de trois enfants est signalée parce que le garçon de 10 ans se plaint à la mère de son ami qu'il est frappé par son père et sa mère. Il en est de même pour ses deux petites soeurs, 5 ans et 3 ans.
Les enfants d'âge scolaire sont tapés parce qu'ils n'ont pas de bons résultats scolaires. La plus petite est tapée parce qu'elle ne veut pas faire pipi sur le bol le soir. Ils sont aussi tapés quand les parents sont tannés de les voir se chamailler et pour plusieurs autres raisons. Bref, la fessée fait partie de leur quotidien.
Le garçon est intimidant à l'école. Il est souvent en conflit avec les pairs et il a tendance à se lier avec des amis peu recommandables. Il est en échec scolaire dans plusieurs matières, sauf en éducation physique.
Les deux fillettes, au contraire, sont réservées, presque renfermées. Elles ont des retards de langage et sont très méfiantes, voir hypervigilantes. Elles manquent de confiance en soi et ont tendance à sursauter au moindre bruit.
Interrogés, les enfants disent ne jamais avoir été battus. Ils disent tout de même en choeur qu'ils aimeraient ne plus être frappés, parce que ça arrive très très souvent...
Je suis intervenue pendant 18 mois auprès de cette famille, puisque les parents ont admis les motifs de compromission, nous n'avons jamais eu à aller devant les Tribunaux.
Après 18 mois, le garçon faisait partie d'une équipe de soccer ou il était très apprécié. Il s'y est fait des amis positifs. Il était toujours rébarbatif à l'autorité en général, mais les parents ont accepté d'arrêter la fessée.
Les deux fillettes étaient plus ouvertes aux autres. La plus petite a commencé la maternelle et était très appréciée par ses pairs. L'autre pouvait emmener des amis à la maison et participait à la préparation des repas avec sa mère.
Les parents ont remercié la DPJ d'avoir été là pour leur famille. La fessée ne fait plus partie des méthodes éducatives de la famille. Ils sont allés chercher de l'aide à la Maison d'Haïti, avec mon soutient. Je leur ai présenté une bénévole haïtienne afin qu'elle discute des méthodes éducatives avec eux. J'ai soutenu ces parents dans tout leur processus de changement. Après quelques mois, ce sont eux qui m'appelaient pour me faire part de leur détresse face aux comportements de leurs enfants... Ensemble, nous avons regarder plusieurs pistes de solutions.
Dans cette histoire, la fessée a eu des répercussions négatives sur le rendement scolaire des enfants, sur leur manière d'entrer en communication avec autrui. Elle a eu une incidence sur l'estime de soi des enfants... Dois-je vraiment continuer. Une fois que les parents ont cherché et trouvé d'autres moyens, toute la famille s'est mieux portée.
FIN DU RÉCIT
Sarahmarialopez, des exemples comme cela, j'en ai des dizaines. Malheureusement, j'aurais aussi des exemples plus sombres. La DPJ ne fait pas des miracles. Et oui, il y a des ratés, comme dans tout système...
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