[curieuse]

À la suite de contrôles fiscaux, certaines RSG se font réclamer des sommes élevées -- de l'ordre de 10000 $ à 15000$ -- pour des dépenses déclarées que les inspecteurs estiment exagérées. Les problèmes rencontrés sont le plus souvent reliés à la façon de calculer les dépenses d'épicerie. En toute bonne foi, des RSG auraient fait confiance à leur comptable qui calculent un montant fixe par jour et par repas. Les inspecteurs des impôts n'apprécient pas cette méthode de calcul et demandent que toute dépense déclarée soit justifiée par une facture. Si la facture d'épicerie est commune à la famille et au service de garde, les inspecteurs font un calcul au prorata du nombre de repas servis et de personnes présentes dans la maison (enfants reçus, enfants de la RSG et adultes). Cette façon de faire arrive cependant à des résultats souvent étonnants et irréalistes quand on sait que les RSG ont à respecter le Guide alimentaire canadien. Comment peut-on envisager qu'il est possible d'arriver à nourrir les enfants de manière équilibrée et variée et de servir 2 collations et un repas en n'y consacrant que moins de 1,50 $ par jour et par enfant ? Cette question vient aussi soulever le problème du sous-financement des services de garde en milieu familial. Il est aberrant de demander de servir des repas variés et de qualité sans donner les ressources financières nécessaires aux RSG. Les RSG ne sont ni des bénévoles ni des dames de charité. Ce sont des travailleuses prêtes à donner un service de qualité aux enfants qu'elles accueillent, mais le gouvernement a la responsabilité de financer suffisamment les services de garde en milieu familial pour que les RSG soient rémunérées de manière décente. Les dépenses imposées dans le cadre de leur travail devraient être compensées par un financement adéquat et ne devraient pas venir gruger un salaire qui n'est déjà pas à la hauteur du travail demandé.

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Curieuse bonne journée