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Êtes-vous un parent serviteur?
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Par défaut Êtes-vous un parent serviteur? - 23/03/2013, 07:17

Êtes-vous un parent serviteur?
Par: isabelle
31 mai 2012
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Quand les parents offrent un service 5 étoiles…
Par : Nancy Doyon, coach famillial
http://www.sosnancy.com
Téléphone: (418) 842-5556

.Alors que nos mères et nos grand-mères avaient des enfants sans trop se poser de question parce ça allait de soi à leur époque, de nos jours, la décision de devenir parents est, la plus part du temps, murement réfléchie et relève du désir profond d’accompagner un enfant dans son cheminement. Vient alors, dès la conception, ce vœu ardent d’être un bon parent, de choyer ce petit être et de se mettre à l’écoute de ses besoins. Nos grand-mères « élevaient » des enfants, alors que nous, nous « avons » des enfants. Mais alors qu’à l’époque les petits n’étaient que très peu considérés, se peut-il que dans la crainte de ne pas en faire assez, les parents d’aujourd’hui en fassent un peu trop pour le bien-être de leurs enfants?

Un enfant roi c’est quoi?

n Un enfant trop gâté qui fait des crises lorsqu’il n’a pas ce qu’il veut.

n Un enfant qui se croit tout permis, qui refuse toute autorité et toutes règles.

n Un enfant impoli, qui ne respecte pas les gens, agit et parle aux autres comme s’il était le patron…

n Un enfant dont les parents ne mettent aucune règle, lui donne tous ce qu’il désire, lui évite toute frustration, tolèrent l’intolérable, et mettent toujours la faite sur « les autres »

On en a tous déjà rencontré de ces petits despotes, les enfants des autres!


Et puis il y a les enfants princes!

Je parle de toute la génération d’enfants qu’on est en train d’élever et qui sont aussi très gâtés et « sûr stimulés ». Dès le berceau ils ont des tonnes de jouets lumineux et sonores et sont habillés dans les meilleures boutiques avec des vêtements plus chers que ceux de leurs parents. Ils font ensuite des voyages un peu partout avec la garderie, l’école, le service de garde et la fin de semaine avec leur parents, sans compter les activités parascolaires, le camp de jour l’été et les vacances en familles souvent à l’étranger.


À chaque Noël ils reçoivent en moyenne 10 à 12 cadeaux dont la valeur dépasse souvent les 300$ qu’ils déballent sans grand enthousiasme et n’ont pas le temps d’utiliser plus d’une ou deux fois avant qu’une nouvelle avalanche de cadeaux déferle à Pâques, puis à leur fête. Ils ont souvent plus d’argent dans leur compte en banque que leurs parents sans avoir jamais eu à lever le petit doigt pour le mériter et n’ont jamais à le dépenser puisqu’ils reçoivent une « récompense » chaque fois que leur comportement est tout juste adéquat!


On est bien souvent deux adultes, (et parfois 4!) pour assumer l’éducation d’un seul enfant. On veut tous être de bons parents; être à l’écoute de notre enfant, pas trop sévères, disponibles, amusants, compréhensifs, ne pas crier, avoir toujours la patience et le temps d’expliquer, de rassurer, etc. Résultat? On en fait souvent trop!

Quelques indices qu’on « fabrique » un enfant prince…

n Notre poupon de promène dans une poussette à 300$, assortie au siège de bébé, au parc et à la chaise haute… Rien d’usagé pour notre poupon!!!

n On l’habille dans les meilleures boutiques bien entendu…et on paie 60$ pour une robe qui fera pendant 2 mois…

n La salle de jeu ressemble à la caverne d’Ali Baba. (Dans mon temps, mes jouets tenaient dans une armoire ! De nos jours, les enfants ont besoin d’une pièce entière pour caser leur bazar….)

n Que dire de sa chambre!!! Décorées avec goût, souvent équipées d’une télé, d’un téléphone, d’un ordinateur…même à 5 ans dans certains cas.

n Notre adolescent est équipé d’un téléphone cellulaire plus performant que le notre, d’un ordinateur portable et bénéficie d’un taxi privé sur demande.

n On ne peut aller à l’épicerie ou chez Wall Mart sans résister à la tentation de lui acheter une « p’tite surprise »

n On paie grassement toute tâche effectuée, mais c’est encore nous qui paie lorsqu’il veut faire une activité.

n On marchande sa bonne conduite : « Si tu es gentil à l’épicerie, je vais t’acheter une surprise » et en plus, on l’achète même si on est plus ou moins satisfait de son comportement !

n En voiture, on lui passe un DVD pour que ce ne soit pas trop long…

n On se dépêche à lui servir sa collation au retour de l’école, on lui cuisine ses plats préférés et on ne peut se résoudre à le laisser se coucher le ventre vide quand il a refusé de manger ce qu’on lui a servi.

n Combien de temps prenons-nous pour « expliquer » (justifier) chacun de nos refus ou les contraintes qu’on impose?

n La garderie, l’école et le service de garde se démènent pour trouver des sorties plus intéressantes les une que les autres…

n Ils font des voyages dont on n’aurait même pas osé rêver.

n Et malgré tout, on se sent continuellement coupable, on a l’impression de ne pas être assez présents, que ce qu’on fait est encore insuffisant !


Quelques effets

Ils n’ont pas développé le sens de l’effort :

En effet, les parents donnent aujourd’hui très peu de tâches aux enfants et lorsqu’ils ne font, les enfants sont généralement grassement payés, même si, souvent, le travail a été bâclé. Il n’est pas rare de voir des enfants « payés » 5$ par semaine pour faire leur lit et ranger les jouets qu’ils ont eux-mêmes éparpillés. Ces parents encouragent ensuite leur enfant à ouvrir un compte, puis refusent qu’ils utilisent l’argent gagné pour s’acheter des friandises ou des jouets afin d’inculquer l’épargne mais sortent de leur poche l’agent demandé. Le compte de l’enfant grossis au point où il na plus d’intérêt à épargner davantage puisque de toute façon il n’en a pas besoin. Ce qu’il désire, on le lui achète de toute façon alors à quoi bon épargner?

Par ailleurs, dès la petite enfance, alors que l’enfant doit apprendre une multitude de tâches difficiles; manger proprement, faire un casse-tête, découper, s’habiller, lacer ses chaussures, les parents ont tendance à aider leurs rejetons dès qu’ils le demandent et bien souvent font les choses à leur place. Quel est le résultat?


v À l’école : Ils refusent de faire des efforts, de travailler. Ils doivent toujours s’amuser et, dès que ça devient difficile, ils abandonnent.

v À la maison : Ils refusent toute tâche et refusent de donner un coup de main si ce n’est pas BIEN rémunéré.

v Adultes : Ils veulent le gros salaire en arrivant sur le marché du travail, refusent de travailler le soir ou les fin de semaines et prennent congé les lendemains de party…

Ils ne savent pas jouer et sont déjà blasés :

En effet, à la garderie et souvent à la maison, ils ont dès le plus jeune âge des horaires chargés du matin au soir avec des adultes, bien intentionnés, qui les stimulent par des jeux et des activités structurés et des sorties éducatives. Ils ont à leur disposition des tonnes de jeux et de jouets variés dont des jeux électroniques de plus en plus sophistiqués. Alors pourquoi se fatigueraient-ils à s’inventer une voiture avec une boîte de carton? Ils n’ont que peu de temps libres, dès qu’ils tournent en rond, un adulte vient leur proposer une activité. Même en voiture, ils n’ont plus à regarder le paysage, un DVD leur fourni des images bien plus intéressantes… Connaissez-vous bien des enfants qui ont déjà passé plus de 4 minutes à regarder les nuages ou les étoiles en rêvassant? Résultat?



v À la maison : Ils sont extrêmement passifs : écoutent la télé, jouent à des jeux vidéos, refusent de jouer dehors, veulent du « tout cuit », Ils s’attendent à vivre des activités spéciales toutes les fin de semaines.

v À l’école : Ne sont pas très emballés par les activités proposées. Bougonnent lorsqu’ils vont au musée, sont blasés. Ne savent pas jouer dans la cours d’école si personne n’organise les jeux. Ils tournent en rond sans savoir quoi faire … et font des mauvais coups…

v Adultes : Blasés, ils recherchent des sensations fortes par les sports extrêmes, la sexualité précoce et extrême, les drogues, etc.


Plusieurs surconsomment, veulent tout, tout de suite :

Pour les parents, c’est tellement facile de dire « oui » aux 1001 demandes. On aime leur faire plaisir, on a envie de passer du bon temps et bien souvent on en a les moyens. Alors on leur achète un petit quelque chose, des « surprises » presque toutes les semaines, une babiole au Dolorama, un t-shirt de Spiderman chez Wall Mart, un bonbon au dépanneur, ses biscuits préférés à l’épicerie…Bien sûr, les bon parents vont refuser les demandes irréalistes et disproportionnées, mais cèderont souvent aux petits désirs et caprices. Ils n’aiment pas les légumes cuits? Alors on lui prépare une portion sans légume dans un autre chaudron et on lui donne des crudités avec sa trempette préférée….

v À la maison : Ils sont très difficiles sur la nourriture et s’attendent à ce qu’on leur cuisine un autre repas s’ils n’aiment pas trop celui là.

v À l’école : Ils sont habillés avec des marques de prestige et souvent ils ne font pas attention aux objets ou à leurs vêtements « Mes parents en achèteront d’autres… »

v Adultes : Ils se paient des voitures de luxe et sont toujours dans les restos. Ils s’endettent de plus en plus, ne savent pas cuisiner et n’accepteraient jamais de s’acheter un sofa usagé… Beurk!


Ils ont parfois un égo gros comme la terre ou sont fragiles et démunis devant les difficultés de la vie.

Comment le leur reprocher? On a dit aux parents de valoriser leurs enfants… Obéissant, ils valorisent et récompensent tout et n’importe quoi. Un gribouillis est traité en œuvre d’art, on fait une fête pour souligner un bulletin acceptable, on se pâme devant une chansonnette et on les pavane comme des trophées dans leurs petites robes signées…

Deux paires de yeux sont là en permanence pour les surveiller et leur éviter tout échec et 4 oreilles sont disponibles en tout temps pour écouter avec patience et compassion. Croyant bien faire, on les protège à l’excès, on les élève « dans la ouate » On tente du mieux qu’on peut de ressembler aux parents de Caillou; on évite de se fâcher, surtout il ne faut pas élever la voix, on explique, on négocie et on rassure lorsqu’ils font des scènes, même s’ils nous ont frappé. On lit une histoire tous les soirs, on répond à toutes les questions sans soupir d’impatience, on prépare des repas santé, on fait le taxi la fin de semaine, etc. Un petit voisin l’insulte? On prévient ses parents et on le protège de ce vilain garnement. Le devoir est un peu difficile? On va voir le professeur. Il se blesse dans la cour d’école? On menace de poursuivre… On les surprotège, on tente de leur éviter les difficultés et les épreuves. On déteste les voir pleurer.

On les traite souvent en petits adultes et on leur laisse le pouvoir de participer à toutes les décisions. Ils sont le centre de l’univers familial et dictent les sorties et activités. On choisi invariablement un restaurant doté d’un air de jeu, ils choisissent le film du week-end (quand ils n’ont pas tout simplement le monopole de la télé… ou encore une télé dans leur chambre…) et les vacances familiales tournent en totalité autour de leurs goûts et désirs. Quand nous arrive-t-il de leur exiger de s’adapter à nos désirs, à notre horaire, d’écouter notre émission préférée ou tout au moins de ne pas nous déranger pendant notre lecture?



v À la maison : Ils s’attendent à être le centre de l’univers, à ce qu’on réponde à toutes leurs demandes d’attention, veulent traiter d’égal à égal avec l’adulte. Ils s’attendent à des félicitations pour très peu d’efforts. Réagissent mal lorsque le parent n’a pas le chois de faire preuve d’autorité puisqu’ils se voient comme son égal. De quel droit peut-il m’envoyer dans ma chambre?

v À l’école : Ils sont toujours en quête d’attention et de valorisation gratuite. Ils refusent les contraintes et ont du mal à s’adapter aux règles de groupe et aux besoins des autres. Ils sont aussi parfois complètement désemparés lorsqu’un enseignant lève le ton et est moins parfait que ses parents…

v Adultes : Ils réagissent très fort devant un échec, ne sont pas préparés à ça. Dépression, burn out, faible estime de soi, suicide…

Puisqu’ils auront tout vu, tout essayé, tout acheté, certains de ces enfants (pas tous heureusement!) risquent de devenir des adultes blasés, malheureux et bien peu outillés pour faire face aux difficultés de la vie… Pour se sentir « vivants », quelques uns se tourneront alors vers les drogues, les sports extrêmes, la violence, les gangs de rue, rechercheront les plaisirs intenses, rapides, faciles et gratuits. Les efforts? Bof! Travailler? Oui, un peu, mais pas la fin de semaine… et si j’ai eu un party la veille, il ne faudrait pas s’attendre à ce que j’arrive à l’heure!

Bien que tous les enfants princes n’empruntent pas un chemin aussi dramatique, on se retrouve tout de même face à toute une génération de jeunes qui s’attendent à ce que la vie soit facile et se heurtent aux exigences scolaires avec difficulté. Pour plusieurs, l’écart entre le « confort » de la maison et les aléas de la vie scolaire sont tellement importants qu’ils génèrent un stress intense.

Pour éviter cela, il est grand temps que les adultes qui entourent les enfants, enseignants, éducateurs et parents, cessent de se démener pour leur faire plaisir et se mette à les « élever », qu’ils cessent de confondre désirs et besoin. Pour ce faire, voici quatre « étapes » qui permettront à votre enfant de bien saisir la hiérarchie de la maison et de développer certaines habiletés nécessaires à son bien-être en société.


Étape 1: Exprimer mes besoins

n N’allez pas au devant des besoins de l’enfant, cessez de deviner ses désirs et attendez que l’enfant demande ce qu’il veut. Même les bébés devraient avoir à manifester leur faim avant qu’on leur donne le sein.

n N’achetez rien qu’il n’a pas demandé…

n Exigez des demandes claires et polies : Refusez d’écouter l’enfant s’il pleurniche ou prend un ton irrespectueux: cessez immédiatement la discussion.

n Évitez la surabondance de récompenses et de valorisations. Tous les bons comportements ne méritent pas d’être récompensés…


Étape 2: Vivre des délais

n Faites attendre l’enfant plus souvent, de plus en plus longtemps, pour toute demande. « Plus tu insistes, plus tu attends… », « Plus tu es pressé, plus je ralentis… »

n Ne donnez pas d’attention ou d’amour à la demande: l’enfant doit attendre que vous soyez disponible et que vous en ayez le goût… Alternez simplement entre des périodes où vous êtes disponibles et attentif à lui et des moments où il doit attendre. Jouez avec lui de temps à autres, donnez-lui de l’attention, mais ne vous sentez pas coupable de refuser lorsque ça ne vous convient pas.

n Laissez les enfants désirer, rêver… lorsqu’ils désirent un jouet, attendez quelques temps avant de le lui acheter.


Étape 3: Tolérer un refus, une frustration

n Ne confondez pas désir et besoin:

Répondez rapidement à 9/10 besoins, Ne répondez “oui” qu’à 1/10 désirs…

n Ne vous excusez pas de dire non…Émettez un non clair, ferme et catégorique!

n Ne confondez pas « expliquer » et « se justifier… »

n Cessez d’avoir peur de les frustrer, ne tentez pas d’éviter une crise, ils pleureront de toute façon, ça fait parti de la vie…

n Confrontez vos enfants à vos propres besoins et désirs (télé, magasins, vacances, musique en voiture, etc.)


Étape 4: Accepter l’autorité de l’adulte

n N’obéissez pas aux ordres et consignes de votre enfant.

n Ne traitez pas d’égal à égal avec l’enfant (négocier, argumenter, etc.), vous êtes le patron, même lorsque vous lui demandez son avis…

n Ne laissez pas trop de responsabilités ou de choix aux jeunes enfants; offrez deux ou trois choix, puis laissez-le assumer sa décision.

n Les jeunes enfants devraient avoir à demander la permission avant de: se prendre de la nourriture, utiliser la télévision ou l’ordinateur, entrer dans votre chambre à coucher, utiliser des objets vous appartenant (ex: outils).

n Ayez des règles et des attentes claires et prévoyez les conséquences en cas de non respect.


Mes conseils vous semblent durs? Tout est dans la façon de faire! Une attitude empreinte de respect et d’empathie permettra à votre enfant de mieux intégrer les apprentissages tout en se sentant aimé de ses parents.


Je demande que tout les enfants petits et grands sur terre vivent dans un monde où règne la paix globale , où l'amour inconditionnelle dans toute sa splendeur éclate de beauté.
Je demande que tout les enfants sur terre mangent à leur faim avec des aliments sains pour le corps et l'esprit.Auteure inconnue
   
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