Au contraire Ying Yang, tu es tout à fait dans l’air du temps. C’est très actuel de ne plus dire à un enfant qu’il a perdu et de ne pas féliciter un gagnant. Bravo à tout le monde. Vous êtes tous des gagnants même si ce n’est pas vrai. La réalité les rattrape assez vite parfois.
Tu m’as bien fait sourire quand tu as parlé de tes applaudissements envers l’équipe adverse quand tu jouais au baseball. Pour faire un parallèle, applaudirais-tu l’équipe pour laquelle tu n’as pas voté aux élection? On peut reconnaître les bons coups, admettre que l’équipe adverse a des bonnes stratégies, qu’elle a un bon esprit d’équipe et qu’elle a visiblement mis beaucoup d’efforts dans ses entraînements, on peut même devenir amie avec les membres de l’équipe adverse, mais l’applaudir...? Bof...
Je pense que dans tout, il y aura des gagnants et des perdants. Quand on postule pour un emploi, quand on convoîte une place de stationnement et qu’on remarque que l’autre en avant de nous veut la même, quand on vote pour un restaurant plutôt qu’un autre mais que le groupe en a décidé autrement... et puis, c’est drôlement amusant les concours de tire à la corde, les courses de sacs à patates, les courses à relai, les concours de limbo, la chaise musicale...
Rien n’oblige aux perdants de rester perdants. Se relever après une défaite, reconnaître ses forces et ses limites, vouloir se dépasser font partie des nombreux apprentissages que font ceux qui perdent.
Les gagnants quant à eux peuvent servir de modèle s’ils restent humbles. Ils ressentent de la fierté et peuvent devenir des leaders positifs. Ils apprennent aussi qu’ils ne seront peut-être pas toujours à la tête du peloton. Qu’ils ne seront pas toujours gagnants dans tout.
Permettre aux enfants de se mesurer les uns aux autres dans différentes activités leur permet de reconnaître leurs forces et leurs limites. Cela les encourage à se dépasser, à dévelloper leurs talents, leurs intérêts.
Une saine compétition n’enlève rien à l’esprit d’équipe, à la collaboration ou à l’altruisme.