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tichat
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Pour ceux qui s interroge vraiment sur le port de la chaussure voici l extres de recherche fait par l association des pediatres et qui date de fevrier 2009


Les chaussures pour enfants
Comité de la pédiatrie communautaire, Société canadienne de pédiatrie (SCP)

Résumé publié dans Paediatr Child Health 2009;14(2):121

Aussi disponible : Les chaussures pour enfants

Index des documents du comité de la pédiatrie communautaire




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La Société canadienne de pédiatrie autorise l’impression d’exemplaires uniques de ce document à partir de son site Web. Visitez la liste des documents de principes pour savoir lesquels sont disponibles en format pdf. Pour obtenir la permission d’imprimer ou de photocopier des exemplaires multiples, vous devez soumettre une demande détaillée à info@cps.ca.

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Contenu

Une perspective historique
Les chaussures pour enfants et leur ajustement
Les chaussures correctrices
Les pieds plats
Les pieds en rotation interne, les torsions, les genoux cagneux ou cambrés
Recommandations
Références

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On choisit des chaussures pour protéger les pieds, en corriger la posture et pour des impératifs de mode. Les conseils divergent au sujet du bon choix de chaussures pour enfants, ce qui déroute souvent les parents. Il est courant d’utiliser des chaussures pour corriger une « malformation » du pied ou de la jambe chez des enfants autrement en santé, mais les preuves de l’efficacité de cette pratique sont limitées. Dans le présent point de pratique, on analyse les données probantes étayant le port de chaussures correctrices chez des enfants autrement en santé.

Les auteurs ont recensé les articles publiés sur les chaussures pertinentes dans MEDLINE (1980 à 2007) et la base de données Cochrane. Ils ont relevé des opinions d’experts reconnus et écoutés dans des sites Web, y compris ceux de la Société canadienne de pédiatrie, de l’American Academy of Pediatrics et de Santé Canada. Ils ont trouvé un nombre limité d’articles pertinents, dont quelques études probantes seulement. Étant donné le peu de données probantes de qualité, les recommandations du présent document de principes dépendent en grande partie d’opinions d’experts.

UNE PERSPECTIVE HISTORIQUE
Les chaussures existent depuis 10 000 ans. Au départ, elles étaient utilisées pour des besoins de protection, mais elles ont commencé à devenir un symbole du statut social dès l’Empire romain. Au XIIIe siècle, en Chine, le bandage des pieds pour en changer la forme visait l’embellissement. Au XVIe siècle, en France, on a ajouté les talons aux chaussures pour marquer le statut social. La différence entre la forme de la chaussure gauche et de la chaussure droite s’est généralisée dans les années 1800. Depuis un siècle, la conception des chaussures est surtout influencée par la mode et le statut social (1).

Depuis 50 ans, les pédiatres s’interrogent quant à la nécessité de concevoir des chaussures pour les enfants, selon l’hypothèse qu’ils avaient besoin d’un soutien pour les muscles et la structure osseuse en développement ainsi que pour prévenir les troubles d’ambulation.

Des analyses historiques de différentes cultures ont permis de comparer la marche pieds nus au port des chaussures. Les malformations du pied étaient plus rares chez les personnes sans chaussures (2). Chez l’enfant en santé, le développement du pied connaît une progression physiologique qui ne semble pas être modifiable par le port de chaussures.

LES CHAUSSURES POUR ENFANTS ET LEUR AJUSTEMENT
De nos jours, les chaussures pour enfants sont surtout conçues pour des besoins de protection. Elles sont devenues plus souples, plus larges, plus légères et moins restrictives. Les semelles coussinées contribuent à fournir une protection contre les syndromes de surutilisation.

Les chaussures doivent protéger les pieds de l’enfant, assurer une certaine adhérence sur les surfaces lisses et permettre de marcher confortablement sur divers types de surface (3). Les enfants qui ne marchent pas encore n’ont pas besoin de chaussures. Les bottines n’offrent pas nécessairement un meilleur soutien que les chaussures basses, mais elles sont utiles parce que les tout-petits éprouvent plus de difficulté à les enlever.

Les pieds de l’enfant changent rapidement. Avant l’âge de 18 mois, les pieds grandissent probablement de plus d’une demi-pointure tous les deux mois. Les pieds du tout-petit grandissent en moyenne d’une demi-pointure tous les trois mois. Jusqu’à l’âge de trois ans, ses pieds grandissent d’une pointure tous les huit mois, puis à compter de trois ans, d’une pointure tous les ans (4).

Les chaussures doivent être bien ajustées au talon pour éviter le mouvement du pied vers l’avant pendant la marche. Elles doivent laisser un espace suffisant pour les orteils, soit environ 1,25 cm (la largeur d’un pouce) entre l’orteil le plus long et le bout de la chaussure, en position debout. Toutes les chaussures et les sandales doivent comprendre un espace de 5 mm entre le rebord de la chaussure et tous les orteils. Pour évaluer l’espace pertinent, il faut observer un léger creux dans le matériau si on pince la chaussure lorsque l’enfant est en position debout. L’enfant doit essayer les chaussures avant l’achat (3,4)

LES CHAUSSURES CORRECTRICES
Les chaussures correctrices sont rarement nécessaires chez des enfants sans problèmes physiques. L’apparence des pieds et des jambes se modifie avec la croissance.

LES PIEDS PLATS
Le développement de la voûte longitudinale se produit avant l’âge de six ans. Presque tous les enfants de moins de 18 mois ont les pieds plats, en raison d’un coussinet de gras situé sous le pied. Le pied plat valgus statique est courant chez les enfants de moins de 6 ans et constitue une simple variation du développement. Une minorité d’enfants auront encore les pieds plats à dix ans (5-7). Il est rare que ce type de problème, s’il persiste à l’âge adulte, entraîne des troubles de l’ambulation ou des douleurs chroniques (7)

Les études ont démontré une incidence plus élevée de pieds plats chez les personnes qui avaient porté des chaussures dans leur petite enfance, qui font de l’embonpoint ou présentent une laxité ligamentaire. On a également documenté une plus forte prévalence de pieds plats chez les adultes qui ont commencé à porter des chaussures avant l’âge de six ans (6)

Une étude aléatoire et contrôlée a permis d’évaluer les conséquences des orthèses plantaires ou des chaussures correctrices par rapport à l’absence de traitement (port de chaussures de cuir classiques) sur le développement des pieds plats. Il n’y a pas de différence d’amélioration significative entre tous les groupes après un suivi de trois ans. Les auteurs ont conclu qu’il n’y avait pas d’avantages à traiter les pieds plats valgus statiques chez des enfants asymptomatiques en santé. Ils ont recommandé d’envisager de traiter seulement les enfants asymptomatique (ceux qui ressentaient de la douleur en marchant) afin d’écarter les troubles sous-jacents (8).

L’évolution naturelle des pieds plats est une amélioration spontanée dans le temps (5,9,10). Le développement de la voûte plantaire chez les enfants de moins de six ans qui savent marcher n’est pas favorisé par des chaussures correctrices, des orthèses plantaires ou des coques talonnières (8). Par ailleurs, le traitement de pieds « anormaux » peut avoir des effets négatifs sur l’estime de soi de l’enfant (7,11).

LES PIEDS EN ROTATION INTERNE, LES TORSIONS, LES GENOUX CAGNEUX OU CAMBRÉS
La majorité des malformations de torsion, comme le metatarsus adductus, le pied en rotation interne imputable à une torsion du tibia et la torsion fémorale, se résorbent spontanément avant l’âge adulte. Même des pieds en rotation interne ou externe persistants posent rarement des troubles fonctionnels à l’âge adulte (12).


   
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