Afficher un message
non lus
  (#9)
Charlie Angel
Modératrice
Accro
 
Avatar de Charlie Angel
 
Statut: Déconnecté
Messages: 7 284
Remercié: 6 168 fois, 3 564 msg
Inscription: mars 2011
Par défaut 08/09/2018, 15:17

Citation:
Envoyé par Azana Voir le message
«*Les enfants qui fréquentent un service éducatif de bonne qualité auraient ainsi de meilleures chances d’obtenir un diplôme et un revenu plus élevé une fois adultes. Un bon service de garde ferait même diminuer la consommation de médicaments et de drogues, la criminalité et le risque de maladies cardiovasculaires !*» tiré du texte de l’Actualité.

Cette phrase me donne des nausées... En fait, ça reflète bien les valeurs actuelles de notre société. Dans mon esprit, ce petit paragraphe résume à lui seul ce qu’on inculque aux nouveaux parents. C’est-à-dire qu’il faut rapidement intégrer ses enfants dans un «*service éducatif de bonne qualité*» pour qu’il puisse se développer sainement.

Ce que je pense, c’est qu’un enfant dont l’environnement familial est sain et équilibré et dont les parents sont centrés sur ses besoins aura de meilleures chances dans la vie. Point à la ligne.

C’est vrai qu’un enfant issu de parents en difficulté a un certain répit quand il va dans un service de garde, c’est vrai qu’il peut profiter d’un autre genre modèle quand il côtoie d’autres adultes que ses parents. Mais ce même enfant retournera chez lui le soir, quand il sera à l’école, il retournera chez lui. Et quand il sera adulte, ses parents resteront ses parents. Il se souviendra peut-être un peu de façon nostalgique de sa gentille ésucatrice et de son professeur un peu trop sévère, mais son milieu familial et social restera sensiblement le même.

Il faut d’abord et avant tout investir dans les familles, organiser des groupes de sensibilisation et d’entraide pour les familles en difficulté. Il faut intervenir dans le milieu, les services de garde devraient être complémentaires et non pas la solution pour former les futures générations.

Je trouve qu’il est très présomptueux de dire que l’avenir des enfants dépend des services de garde. Un parent qui se préoccupe de son enfant, qui l’ÉDUQUE et qui est bienvaillant formera un être humain équilibré.

Quand bien même qu’on m’aurait répété et répété que mon enfant aurait été mieux en CPE, je ne l’aurais pas envoyé là.

Pas que je n’ai pas confiance aux éducatrices, au contraire! Elles ont sciemment choisi ce métier, elles sont allées à l’école pour mieux comprendre les besoins des tout-petits et pour y avoir des techniques d’éducation efficaces. Je ne doute pas du tout de leur motivation. Mais, des pommes pourries, il y en a dans tous les métiers...

Non, c’est plutôt l’institution que je n’aime pas. Les locaux avec 10 bébés pour 2 éducatrices. Avec 16 tout-petits pour 2 éducatrices. Avec 20 enfants de 4 ans pour 2 éducatrices. L’aménagement hypersécurisé qui n’a rien à voir avec la vraie vie. La routine et la rigidité des horaires. Le roulement d’éducatrices dans la journée. Les activités organisées, planifiées, les évaluations. La Direction qui infantilise les éducatrices; en organisant un plan pour vérifier si elles ont consommé du cannabis par exemple... Le coût exorbitant de ces services; un soixantaine de dollars environ par enfant, par jour, + les subventions pour enfants handicapés.

Non, je n’aime pas nos modèles de CPE.

J'ai bien de la difficulté avec ces assertions, ce que je lis depuis des années sur les services de garde me démontre qu'autant en milieu familial qu'en installation il y a des pommes pourries. La routine et la rigidité des horaires, des refus de laisser entrer dans les locaux, les interventions inadéquates auprès des enfants et parents etc..... L'hypersécurité que le gouvernement exige des dit-milieux ( assurément parce que le contraire a eux des résultats dangereux sur des enfants au cours des années).

Les statistiques démontrent que les personnes travaillant/dirigeant/possédant certains milieux ne répondent pas aux besoins des enfants . Ce ne sont pas les structures qui font défauts mais les être humains qui sont en relation avec les enfants et leurs parents.

Pour ma part j'ai aussi rencontré des femmes d'exception avec ou sans diplômes qui ont marqué des familles par leur amour des enfants, organisation, dévouement, connaissances. Je crois que celles qui ont les connaissances on un petit quelque chose de plus que les autres, quelque soit le milieu ou elles travaillent.


On ne tire pas sur une fleur pour la faire pousser. On l’arrose et on la regarde grandir... patiemment.
de Proverbe africain



Citation d'un auteur inconnu:
"Il n'y a pas d'enfants méchants, juste des enfants souffrants. Des fois ils parlent avec mots, ils parlent souvent avec des maux."
   
Les 2 utilisateurs ci-dessous ont remercié Charlie Angel pour ce message: