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Peut-on gérer la colère de façon positive? -
31/12/2012, 07:02
Peut-on la gérer de façon positive
Il est tout à fait possible d’être en colère de façon saine. Mais c’est une formation que l’on ne fait malheureusement pas. Heureusement, il n’est jamais trop tard pour bien faire. Voici plusieurs étapes à suivre pour parvenir à contrôler sa colère. La prochaine fois que tu sens la colère monter, tu peux essayer de les appliquer.
1 – Prends ta respiration.
Lorsque tu es en colère, ton corps produit de l’adrénaline qui augmente ton rythme cardiaque (ce qui t’aide à prendre la fuite si nécessaire). En respirant profondément, tu calmeras ton rythme cardiaque et tu pourras baisser ton taux d’adrénaline
2 – Prends du retrait par rapport à la situation qui te met en colère
Si tu sens la colère monter, éloigne-toi et donne-toi l’occasion de te contrôler. Si tu es en conflit avec quelqu’un, dis-lui que tu as besoin de réfléchir et de te retirer. Rafraîchis-toi ou fais un footing si tu peux. Le sport va t’aider à extérioriser ton trop plein d’énergie
pour pouvoir faire face au problème avec la tête froide. Mais ne tape pas sur quelque chose ou ne crie pas : ça cultiverait en toi un caractère violent. Le sport est sain et t’entraîne à une certaine discipline qui va te permettre de faire des progrès, de moins partir au quart de tour ou de moins intérioriser ta colère. Taper ou crier, c’est exploser, c’est manifester de la violence. Quand tu estimes pouvoir maîtriser la situation, tu sens qu’en toi ce n’est plus l’ébullition, retourne voir l’autre personne et cherche une solution.
3 – Ecris.
Laisse ta colère passer par l’écrit. Il vaut mieux que tu te défoules sur un papier plutôt que sur une personne !
Au début cela va te demander des efforts. Il est plus facile de faire sortir les mots oralement, les mots viennent plus difficilement à l’écrit. Petit à petit, avec l’entraînement, tu verras que cet exercice devient facile, les mots arrivent rapidement. De toute façon tu n’es pas en train de faire un exercice de grammaire, même s’il y a des fautes tu n’as rien à craindre, personne va te noter.
Ecris exactement ce que tu ressens. Bien entendu, il n’est pas question de remettre cette lettre à l’autre. Tu jettes la feuille à la poubelle ou tu la brûle.
Surtout, la clé qui va désamorcer la colère, c’est d’identifier et d’écrire la souffrance qui est derrière tout ce désordre intérieur au lieu d’insulter ou de pester contre l’autre ou contre soi même. En effet, l’émotion à la base de la colère est la souffrance. C’est elle qui cause ton énervement. Réfléchis, pose-toi la question : “pourquoi suis-je en colère ?”. Y a-t-il eu injustice, empêchement à ce que je souhaitais faire ou dire ? Est-ce que je me sens rabaissé, ignoré, mal compris, pas à la hauteur…? Cette étape est cruciale. Mettre des mots sur les émotions à la racine de la colère, identifier ce qui se joue en toi, va faire tomber cette colère presque instantanément, comme on éteint le feu sous une casserole d’eau bouillante. Tu vas pouvoir gérer sainement ta colère et parler posément à autrui parce que tu sauras ce qui se passe en toi. Les mots nous permettent de nous débarrasser de nos émotions
4 – Examine les racines de ta souffrance.
La colère doit nous servir. Nous n’avons pas à en être l’esclave. Elle nous avertit par rapport à notre fonctionnement. Il faut donc prendre le temps de s’arrêter pour voir ce qui se passe en nous, devenir plus conscient de nous-mêmes pour être plus en accord avec nous-mêmes. Interroge-toi : “Est-ce que mon objectif est raisonnable ? Est-ce que je peux l’atteindre ou n’est-il pas un peu élevé (d’où ma frustration) Est-ce que je suis porté(e) vers les autres ou ma colère n’est-elle pas au fond égoïste ? Est-ce juste d’attribuer autant de valeur ou d’importance à telle ou telle chose ? Qu’est-ce qui est important dans la vie ? Comment pourrais-je trouver satisfaction à mes besoins légitimes autrement que de telle ou telle façon…?”. Identifier tes raisonnements et peut-être les changer te poussera réagir de façon plus réfléchie la prochaine fois.
Il se peut aussi que tu sois enclin à la colère lorsque tu es fatigué ou stressé (comme la plupart d’entre nous). Évite alors les conversations à enjeux dans ces conditions ou préviens ton voisinage que tu n’es pas très disponible. Donne-toi le droit de dire, par exemple, que tu n’es pas sûr que ce soit le meilleur moment pour discuter, et propose un autre moment. Si tu donnes un horaire, un moment, tu montres à l’autre que tu ne cherches pas à éviter le sujet mais que tu veux vraiment trouver une solution, un aboutissement.
5 – cherche à clarifier la situation avec l’autre.
Dans une discussion qui tourne mal, les phrases qui commencent par : « Tu dis, tu fais…. », «Toi, tu………Mais moi, je…» ou bien tu emploies les mots : « jamais, toujours, tout le temps, encore une fois…. » Sont accusatrices et enferment l’autre dans un cercle. C’est injuste, cela envenime plus la situation parce que cela blesse l’autre, le rabaisse, et surtout cela ne résout rien.
Pour avoir été dans ces situations tu sais combien ces mots t’ont fait mal et t’ont énervé, combien le fait de te rendre responsable ne t’a pas plu.
Afin de désamorcer une dispute, il faut parler des fait et de ce qui l’on ressent, pas de ce qu’on suppose que l’autre a voulu faire ou dire. Donne des exemples concrets de ce que tu ressens ; c’est-à-dire parle de tes émotions, de ce qui s’est réellement passé. Laisse également à l’autre l’occasion de s’expliquer, de préciser certains détail, de dire lui aussi ce qu’il ressent. Ainsi, vous serez tous le deux sur un plan d’égalité. Vous irez progressivement clarifiez la situation et résoudre le conflit.
Si tu t’exerces à faire ce cheminement à chaque fois que tu es en colère, tu obtiendras un bien être, une qualité de vie profitable pour tous les autres autour de toi.
Je te souhaite bonne colère et surtout une bonne gestion.
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