Bonjour!
Certaines ont peut-être vu que j'ai posé plusieurs questions concernant les siestes ces derniers temps! J'ai un bambin qui fréquente mon sg depuis 4 mois (depuis son ouverture) et qui éprouve des difficultés à trouver le sommeil. C'est d'abord à sa sieste en am qu'il a eu beaucoup de difficulté à s'endormir et maintenant qu'il ne dort plus le matin, le problème s'est déplacé en pm. Il s'endort beaucoup plus facilement mais se réveille au bout de 45 min. dans des hurlements à fendre le coeur! Et si j'essaie de le prendre pour le bercer, il se débat dans tous les sens! Il pleure tellement qu'il s'en étouffe!
Dernièrement, j'en étais venue à penser qu'il serait mieux dans une autre garderie, avec une autre éducatrice, une autre approche. J'ai beaucoup lu ce qui était écrit ici, au sujet des siestes (un sujet populaire
) J'ai essayé la méthode du 5-10-15 mais j'ai vite constaté que si elle peut convenir à certains enfants, ce n'était vraiment pas le cas pour lui! Il me semble si paniqué quand il se retrouve seul!
Je me sentais à bout de ressource quand je suis tombée sur des témoignages qui m'ont beaucoup aidée! Merci entre autres à
Nad29 qui m'a rafraîchi la mémoire sur les cycles du sommeil et m'a fait réaliser que cet enfant éprouvait de la difficulté à se rendormir après une première phase de sommeil même si il a encore besoin de repos. D'autres filles m'ont vraiment impressionnée par toute l'énergie qu'elles déployaient pour aider des bébés à s'endormir en évitant de les laisser pleurer. Je sentais que je pouvais (devais!) faire plus pour ce petit garçon. Dans ma tête, ça allait bien au-delà d'un besoin de sommeil (qui est tout de même essentiel au bon développement et que 45 min. de dodo pour un bébé de 14 mois, ce n'est pas beaucoup!). Je sentais que si je ne trouvais pas une solution ''sur mesure'' pour lui, je pourrais, sans le vouloir, renforcer ce qui m'aparaît comme un sentiment d'insécurité lors des siestes (parce que tout le reste du temps, c'est un enfant tout ce qu'il y a de plus épanoui!)
Pour faire ça court (je pense qu'il est trop tard pour ça
) je me suis souvenue d'une fille ici (merci à toi si tu te reconnais!) qui s'allongeait près d'un bébé qui s'endormait difficilement. Eh bien hier, au moment où le bambin s'est réveillé (au bout de 45 minutes) je suis allée le rejoindre au sous-sol (où se font les dodos) et je me suis allongée près de son parc, sur le petit matelas de mon fils qui dort par terre. Le bambin a d'abord hurlé très fort! Il s'étouffait dans sa salive, pauvre petit loup!
Mais il jettait des coups d'oeil dans notre direction. Je lui ai parlé doucement, et à un moment donné il a pris sa suce (qu'il rejette systématiquement quand il est en ''état de crise'') et s'est alors calmé un peu. Il a pleuré encore mais de moins en moins au fur et à mesure qu'il se calmait. Puis, il s'est allongé dans son parc. Je pense même qu'il se serait rendormi si ma grande mémère de 22 mois (mon fils
) n'avait pas décidé de jouer à l'aide éducatrice en lui disant ''tit dodo!'' ''tit dodo!'' ce qui relançait le poupon dans les pleurs! Mais il est tout de même demeuré un gros 15 minutes dans son parc, tout détendu. Pour moi, ça n'avait pas d'importance qu'il ne se rendorme pas. Le but était atteint à mes yeux : il était parvenu à se calmer tout seul et ce même si nous étions encore dans la pénombre et à l'heure de la sieste. Quand il s'est levé, je lui ai dit à quel point j'étais fière de lui, et pourquoi (et mon fils de dire ''Bvavo!''
). Le petit était tout sourire! Il ne comprenait peut-être pas ce qui venait de se passer mais moi je comprenais que nous venions enfin de rompre la ''mauvaise atmosphère'' qui entourait cette période de la journée. Je suis certaine que si je reproduis le scénario, il comprendra que je suis là pour lui et finira par être capable de se rendormir seul. On a encore du pain sur la planche, peut-être, mais le sentiment que j'éprouve d'avoir bien fait mon travail et la satisfaction qui vient avec me donne l'énergie de le faire. Ces 4 derniers mois, qui sont les premiers de mon expérience comme rsg, ont été très difficiles et très épuisants à cause de cette situation (pour moi qui n'avait aucune pause pendant la journée et pour les amis qui se voyaient réveillés eux qui font habituellement des siestes de 2 heures et plus quand il est absent)
J'ai confiance qu'on pourra bientôt tourner la page! J'ai l'impression d'être enfin tombée sur la façon de faire qui lui convenait, à lui (et vous êtes bien placées pour savoir que ça peut être un long processus! On ne peut pas essayer quelque chose de nouveau à chaque semaine! On doit être patientes et laisser passer du temps même si on voit que la situation ne s'améliore pas!)
Encore une fois, un gros
à toutes celles qui m'ont partagé leur expérience et ont été inspirantes dans leur approche auprès des enfants