J,ai beaucoup de textes sur le sujet
http://www.naitreetgrandir.net/fr/Et...ui-mord-mordre
http://www.yoopa.ca/education/article/mon-enfant-mord
Accompagner l'enfant qui mord
Parents : Documentation : Service de garde : Accompagner l'enfant qui mord
Daniel Lefèvre
Pour aider un enfant qui mord, les équipes éducatives vont, dans un premier temps, faire beaucoup d'observation pour voir si les morsures sont complètement imprévisibles ou s'il y a un déclencheur, une situation précise qui entraîne le passage à l'acte.
Si par exemple l'observation nous prouve que c'est pour se sortir d'un conflit qu'un enfant mord, on essayera de l'aider à trouver une façon de résoudre ses différends en se servant de la bouche qui parle et non de celle qui mord. On a le droit de ne pas être d'accord avec un autre on peut le lui dire mais on a pas le droit de le mordre. Il est toujours nécessaire de reformuler l'interdit, et l'adulte est là pour rappeler cette règle à chaque fois qu'elle est transgressée.
Si l'observation nous démontre que les moments où il mord, c'est quand il retrouve sa maman le soir, (tension d'une journée qui peut enfin s'exprimer, message adressé à sa maman pour lui dire sa difficulté à être séparé d'elle, vengeance vis à vis d'un autre en recherchant l'impunité…), on sera là pour lui rappeler que quels que soient ses sentiments, mordre c'est interdit, mais que l'on voit bien sa difficulté à dire que c'est dur en ce moment de se séparer. Le travail de l'éducateur dans ce cas ce sera de l'aider à comprendre pourquoi il est là, ce qu'il peut faire comme jeux, seul ou avec les autres, l'aider quand il quitte ses parents le matin. Faire en sorte que petit à petit, sa journée ne soit pas qu'une attente de retrouvailles où tout explose parce qu'il faut bien que cela sorte d'une façon ou d'une autre.
Daniel Lefèvre est éducateur de jeunes enfants
Attention, c'est Dracula! Il mord!
http://espaceparents.canoe.ca/educat...884666-ep.html
À tout bout de champ, il se fait les dents sur vous ou vous gifle. Il est la terreur de la garderie. Que faire quand notre petit ange se transforme en vampire? Espace Parents
Les poupons
À un an, un bébé est en pleine exploration. Il cherche à tout voir, à tout toucher, il met tout dans sa bouche. «Mordre est un geste d'action-réaction», explique Annie Gohier, intervenante en petite enfance. «L'enfant sera amusé par un bruit, une réaction. Il n'a aucun désir de faire mal», ajoute Francine Lavergne, psychothérapeute. Comme il ne peut communiquer par des mots, le petit peut mordre ou taper pour se défendre ou attirer l'attention.
Un bébé de moins d'un an mord pour soulager ses gencives au moment des poussées dentaires. Et aussi pour tenter de comprendre à quoi servent ces petites choses nouvelles dans sa bouche. Il arrive également que la fin d'une tétée ou un premier bisou donne lieu à une morsure. Malgré la douleur, ne réagissez pas violemment. Glissez plutôt un doigt entre les gencives du poupon tout en disant un «non» ferme.
À 2-3 ans
Annie Gohier estime qu'environ 60 % des enfants mordent à un moment ou à un autre sans toutefois garder cette mauvaise habitude. En services de garde, les éducatrices rencontreront chaque année un enfant par groupe qui montre les dents ou qui tape. En milieu familial, un enfant tous les deux ans: «À 2 ans, l'enfant est dans une phase de développement très importante, note-t-elle. Il a besoin d'espace, vit des frustrations et ne sait pas encore comment les exprimer avec des mots. Il cherche à exercer un certain contrôle.»
Francine Lavergne rencontre souvent des parents aux prises avec ce problème. «Il faut d'abord observer les comportements qui dérangent, ceux qui mènent à l'agression.» Elle conseille aux parents d'établir rapidement les valeurs familiales. À 2 ans, le petit est à l'âge de l'imitation. Si un membre de la famille a la tape facile, le petit en fera autant.
Si notre enfant est le requin de la classe, on ne doit surtout pas le mordre en retour. Même si on lui fait mal, notre enfant ne comprendra pas le message et risque de renchérir. Il faut plutôt éviter de réagir. «L'enfant qui mord ou tape évacue une émotion, raconte l'intervenante Annie Gohier. Il va réagir si un ami lui vole un jouet, s'il est fatigué, s'il a faim. Il est donc important d'observer à quel moment l'enfant commet ces actes violents.» Annie Gohier conseille aux parents et aux éducateurs de garder l'enfant près d'eux dans les périodes sensibles. «Lorsqu'un enfant est contrarié, il est plus susceptible de réagir.»
Si l'inévitable se produit, c'est à la petite victime qu'il faut porter attention en premier. Après l'avoir consolé, on explique fermement à l'enfant fautif que ça ne se fait pas, que ça fait mal. «Un comportement investi risque de se reproduire, observe Annie Gohier. Une attention négative est tout aussi payante qu'une positive.» Francine Lavergne abonde dans le même sens. «L'enfant voulait de l'att
4 ans et plus
À partir de cet âge, mordre ou taper ne font plus partie du développement. «Il faut observer la dynamique familiale, suggère Annie Gohier. L'enfant doit y avoir sa place, ne pas être brimé afin de ne pas développer de frustrations et de comportements non désirés.» «Il est important d'aider les enfants à mettre des mots sur leurs émotions, juge la psychothérapeute Francine Lavergne. À 4-5 ans, l'enfant parle. Un coup ou une morsure est le reflet d'un sentiment refoulé. Et je constate que plusieurs adultes ne savent pas non plus comment nommer leurs émotions, ajoute-t-elle.» Tu es fâché? Tu es déçu? Tu es fatigué? Tu te sens seul? On doit expliquer les comportements à notre enfant. «Jusqu'à l'âge de 8 ans, évoque Annie Gohier, les enfants n'ont pas de morale. Ils ne connaissent pas toute la portée de leurs gestes. Mais si votre enfant mord toujours, malgré la négociation, il se peut que vous ayez à consulter, conclut-elle.»
Une morsure, c'est dangereux?
La plupart des morsures sont sans conséquences. Par contre, dans 2 % des cas, les dents percent la peau. Même si un risque de transmission d'infection bactérienne est presque nul, consulter votre médecin reste la solution la plus rassurante. Il est important de nettoyer la plaie avec de l'eau et du savon, et d'appliquer une crème antiseptique. Annie Gohier suggère aussi des petits trucs naturels: quelques gouttes de vanille ou d'Arnica. Puis, surveillez attentivement l'évolution de la blessure dans les jours qui suivent.
RÉFÉRENCES:
www.attitudes-cft.com
Comprendre et guider le jeune enfant. À la maison, à la garderie, de Sylvie Bourcier, Éditions de l'Hôpital Sainte-Justine, 2004, 14,95 $
Le défi de la discipline familiale, de Joe-Ann Benoît, Les Éditions Quebecor, 2007, 24,95 $