Et bien moi, aujourd’hui, je suis tombée en bas de ma chaise, ou presque
Imaginez-vous donc que j’ai un petit garçon de 4 ans ici dont j’étais certaine qu’il avait des difficultés langagières assez grandes. Quand il est arrivé ici, j’ai conseillé fortement à la maman d’aller consulter en orthophonie.
Pour faire une histoire courte: quand il est arrivé chez moi, il avait 2 ans et 2 mois (26 mois). Aux dires de la maman il prononçait 4-5 mots. Selon mes propres observations, il en disait 3: mamamamaman, dulaitdulaitdulait et non. La mère a tout de suite embarquer dans mes propositions d’intervention et elle a fait une demande en orthophonie. Nous avons une belle collaboration et travaillons dans le même sens pour aider le petit.
Au fil du temps nous avons travaillé son langage et la progression se faisait rapidement au niveau du vocabulaire et de la formation de phrases. Par contre, au niveau de la prononciation, c’était épouventable. Ainsi, éléphant était éétant, Sandra était Tala, Olivier était Ohé, «*j’aime beaucoup les patates avec les carottes*» sonnait: «*l’è toutou les tata ek les lalottes*». De sorte que seulement elle et moi comprenions son langage en analysant beaucoup le contexte.
De 3 ans et demi à 4 ans, nous avons travaillé la langue avec des grimaces, des jeux de sons, des jeux où l’on souffle, et les sons de gorge... bref, on arrive de mieux en mieux à comprendre ce qu’il dit, et la plupart des gens le comprend aussi. Sauf que sa prononciation ne correspond pas du tout à son âge selon moi. Exemple: «*les papillons volent avec leurs ailes de toutes les couleurs*», sonnera plutôt: les papidons vo’ avec les ai’ de toutes touleurs.
Bref, aujourd’hui, il a eu son évaluation en orthophonie. Et, ben coudonc... pas besoin de suivi. On doit juste poursuivre le beau travail...
Je m’inquiète beaucoup pour l’école... oui, il lui reste un an... mais pourquoi ne pas l’aider un peu...??? Je ne suis pas la spécialiste, mais je suis quand même capable de voir qu’il a besoin d’un petit peu plus
Je dis cela, parce que je n’y crois pas à leur show de boucane voulant faire du Québec un lieu où tout le monde ont les mêmes chances de décrocher un diplôme.