Un roman... pour ces mères qui ne savent plus trop.

[Judvez]

Ce n'est pas toujours facile de prendre la décision d'envoyer nos enfants à la garderie... et lorsqu'on vient ici, on en lit de toutes les sortes et pour tous les goûts, autant les parents qui parlent des garderies que les RSG qui parlent des parents. C'est parfois déstabilisant et pourtant, les histoires d'horreur et les problèmes ne représentent qu'une minorité. C'est pourquoi aujourd'hui, j'avais envie de partager avec vous mon expérience avec les garderies.

J'ai passé plus de 2 merveilleuses années à la maison avec mes filles (3ans et 20 mois), mais en janvier dernier, j'ai dû me faire à l'idée. Le retour au travail était inévitable pour des raisons financières. Il fallait trouver une garderie... Ouf!

J'ai fait plein de recherches, ça été long, mais j'ai finalement trouvé. Mes filles ont commencé la garderie, je suis retournée au travail, mais, oh mon Dieu que je me mettais de la pression sur les épaules.

D'abord, avec tout ce que j'avais lu ici, je n'avais pas envie de me retrouver dans un post à la section: Expériences avec les parents. J'étais gênée d'entrer plus loin que le cadre de porte. Mais ma RSG a rapidement su me mettre à l'aise et j'ai enfin réalisé que je pouvais respirer un peu. Dans le fond, en utilisant notre jugement, plusieurs conflits peuvent être évités.

Et puis il y avait mes filles... Pauvres elles, prisent à la garderie toute la journée. Je devais quitter le travail rapidement pour aller les chercher le plus tôt possible. Passé 4h, vite, c'est trop tard. Mais qu'est-ce que je vais faire? Prise dans le trafic. Appelle papa pour voir s'il ne peut pas arriver plus tôt. Je cours. Je stresse. Pour finalement réaliser que, quand j’arrive, mes filles sont soit en train de manger leur collation et je dois attendre 10-15 minutes avant de partir, soit elles sont en train de s’amuser et elles ne sont pas du tout pressées de mettre leurs souliers. Ai-je couru pour rien???? Il semblerait bien.

Alors je me dis : Eh bien, mes filles aiment la garderie! Oooh là là!! Je fais maintenant partie de celles qui prétendent que leurs enfants aiment la garderie pour s’enlever un peu de culpabilité. Et puis, un jour, je dois aller à la clinique avec ma plus jeune et laisser ma plus vieille seule à la garderie. Comment va-t-elle réagir quand elle me verra partir avec sa sœur? Comment lui expliquer qu’elle ne pourra pas venir avec nous? J’ai le cœur brisé. Quelle ne fut pas ma surprise quand ma grande est partie jouer sans dire un mot et que c’est mon bébé qui pleurait pour rester et ne pas partir avec maman! Ok, je peux me faire à l’idée, mes filles aiment la garderie.

Et puis voilà que ma sœur, qui n’a pas voulu mal faire, passe un commentaire : Ça ne te dérange pas que tes filles préfèrent être à la garderie plutôt qu’avec toi? Leur maman!!? Et je lui ai répondu spontanément : Il faudrait que je sois bien égoïste pour ne pas vouloir que mes filles s’attachent à leur RSG. Et non, je n’ai jamais remis mon rôle de mère en question ou bien l’amour que les enfants ont pour moi. Je n’ai pas non plus accusé ma RSG de vouloir prendre ma place. Je me suis seulement dit que ces 4 mois passé à chercher une garderie, à faire des téléphones, à visiter et rencontrer des RSG n’ont pas été en vain. J’ai fait le bon choix. Bravo maman!!!!!

Si vous vous êtes rendues jusqu’ici dans mon message, c’est probablement que vous vivez à peu près la même chose que moi. Et bien je peux vous dire que maintenant, je souffle un peu plus. Je laisse mes enfants à la garderie l’esprit en paix sans culpabilité, parce que je sais que je fais ce qu’il y a de mieux pour elles. La place des enfants est avec leurs parents, rien au monde ne me fera changer d’idée… mais quand c’est inévitable, la garderie n’a pas à être une histoire d’horreur. Quand on est capable d’établir un bon équilibre et d’être présent autant qu’on peut pour nos enfants, tout finit par bien se passer.

Bonne chance à vous toutes, chères mamans au coeur déchiré et un gros merci à ma RSG… même si je lui dis tous les jours.