Ying Yang,
Malgré l’existence d’excellents services de garde non-régis et la formation et les compétences de plusieurs responsables non-reconnues, votre syndicat, plusieurs de ses membres et la FIPEQ martèlent depuis toujours que les responsables en service de garde non-régis n’ont pas les compétences requises pour offrir un service éducatif de qualité aux enfants. Que les services non-régis offrent une qualité moindre et qu’ils représentent un risque pour les enfants... Il devient alors évident que les services non-subventionnés ne pourront pas accueillir gratuitement des enfants vulnérables. Même si c'est absolument faux et que la qualité d’un service ne dépend pas de l’accréditation.
Personnellement, je pense que le but non-avoué de cette démarche est de remplir les places des services subventionnés qui n’arrivent pas à trouver preneur.
Et il y en a vraiment beaucoup.
Je ne veux pas être cynique, mais je ne vois pas d’autres raisons.
Je vais vous raconter une anecdote. Il n’y a pas longtemps, une TRÈS jeune mère monoparentale est venue cogner à ma porte en disant qu’elle retournait à l’école en septembre. Malgré les places en service de garde reconnues référées par le CLSC, rien ne correspondait à ses attentes. Elle en a visité 3. Des places réservées pour la clientèle du CLSC. Elle espérait que son enfant vienne chez-moi parce qu’elle me voyait souvent et que «*tout le monde*» lui disait de venir d’abord me voir.
Mais non, je ne peux pas lui réserver une place parce que je ne suis pas subventionnée. Elle est sur l’aide sociale. Elle n’a pas le droit de recevoir un crédit d’impôts et évidemment, elle n’a pas les moyens de payer pour mon service. Et je n’ai pas les moyens d’accueillir son enfant gratuitement
De toute façon, je n’ai pas de places disponibles en ce moment.
08/07/2018, 07:43
Mode arborescent
