Extraverti(e)
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Violence conjugale et petit enfant; qu’auriez-vous fait à ma place? -
26/05/2011, 23:31
Bon ok, là je dois enfin me vider le cœur. Merci d’avance à ceux et celles qui prendront le temps de me lire; j’ai toujours été très secrète sur ce sujet, mais là les évènements me dépassent complètement et j’ai vraiment besoin de partager ça, d’avoir des idées, des commentaires, qu’importe. Faut que ça sorte…
J’ai rencontré cet homme il y a plusieurs années. J’ai tout de suite été séduite, mais il était en couple. On a été des amis durant un moment. Puis sa conjointe l’a laissé, et il s’est mis à boire, à consommer des drogues, il a vraiment pété une sale coche. Il a fait plusieurs tentatives de suicide, et plein d’autre conneries. J’ai essayé de l’aider de mon mieux, et il a fini par se retrouver dans un centre de thérapie fermée. Depuis cette époque, il a récidiver un nombre incalculable de fois. En 10 ans, il a fait 3 thérapies, et il a passé l’équivalent de 4 ans en prison pour divers délits; délit de fuite (à pied!), trouble de l’ordre publique, méfaits, voie de fait, violence, violence conjugale, assaut sur policiers, et je ne sais pas tout. Mais à chaque fois, il se reprenait en main, pour ensuite replonger à la moindre occasion. À chaque fois, tout le monde y croyait et l’aidait. Moi, ses amis, ses parents. Et à chaque fois, il gâchait tout, et finissait par se faire du mal à lui-même et à ceux qui l’aidait.
Je crois que la pire période a été 4 ans après notre rencontre; on a été amants. Il a recommencé à boire. Je ne sais même pas comment j’ai pu supporter tout ce qu’il m’a fait subir alors… chantage, violence verbale et psychologique, relations sexuelles non-consententes, et ça a été jusqu’aux claques, et aux coups de poings, au visage... Un soir où tout allait bien, il m’a soudainement saisi à la gorge et m’étranglé durant un long moment. Mes pieds touchaient à peine le sol… il a fini par me relâcher au bout de je ne sais combien de temps, et je me suis effrondrée par terre, figée par la peur et l’incompréhension, secouée de sanglots incontrôlables… Peu de temps après, ce fut terminé, on a coupé les ponts.
Je l’ai revu deux ans plus tard. Wow! Il était en super forme, il avait reprit des études, il ne buvais plus depuis un bon moment; j’y ai cru, et je lui ai pardonné. On est devenu un couple. À ma grande surprise, je me suis retrouvée enceinte, très rapidement. Et ça a dégénéré. J’ai réalisé que même en l’absence d’alcool, la violence s’exprimait quand même, d’une autre façon, plus sournoise, plus insidieuse. Elle était là, bien réelle, et elle faisait souvent plus mal que ses coups de poings. Il savait très bien que j’avais l’intention de garder l’enfant, et il disait qu’on devait emménager ensemble. Je lui ait dit d’accord, mais pas tout de suite. Règles tes problèmes, trouves-toi un emploi (il n’a jamais fini son cours et il niaisait chez lui devant son ordi en attendant son chèque d’aide sociale et en fumant du pot), et on verra ensuite. Rien à faire. Il ne voulait rien entendre ni rien faire, et il m’a quitté sans avertissement et sans aucune réelle explication alors que j’étais enceinte de 16 semaines. J’étais en colère, mais aussi soulagée. Ouf… je respirais enfin. Quelques mois plus tard, j’ai donné naissance à un merveilleux petit garçon. Tout allait bien, la vie suivait son cours, et moi je me disais qu’après tout ce que j’avais enduré, il m’avait au moins laissé un cadeau qui en valait la peine. Mais voilà qu’il y a un an et demi, il me téléphone; Quelqu’un lui avait parlé de l’enfant. Il se reprenait en main, et il a encore laissé croire que cette fois, c’était vrai, car cette fois-ci il avait une bonne raison; son fils. Et encore une fois, j’y ai cru. Je l’ai laissé entrer dans notre vie. Ça relativement bien été durant un certain temps. Quelques frictions, sans plus. Et puis le cycle a reprit; reproches, insultes, chantages, bousculade, et même des coup de pied. Mais là, il le faisait devant mon garçon! Et mon garçon s’est mis à l’imiter!!! Grrrrrrrrrrrrrrrr! En près d’un an, il n’a rien fait pour lui; il cancellait ses visites, il exigeait de moi que je lui serve de taxi sans quoi on ne le voyait pas, il commençait à critiquer presque tout ce que ti-loup aimait, comme il le faisait avec moi. Quand on a commencé à aller chez lui plutôt que l’inverse, je devais tout apporter; un parc pour les dodos, des couches, des jouets, tout. Et la première chose que je devais faire en arrivant là, c’était aller faire l’épicerie parce qu’il n’y avait rien, mais vraiment rien. Soit disant qu’il n’avait pas d’argent le pauvre. Mais il en avait assez pour se payer toutes sortes de choses vraiment pas indispensables. Un matin, je l’ai laissé avec le petit et je me suis recoucher. Mon louloup est arrivé dans la chambre en hurlant 2 heures plus tard, il n’avait pas mangé, et sa couche n’avait pas été changée… Il avait fait une selle un peu liquide et ses petites fesses étaient rouge, à vif. Mais son père ne pouvait pas lui acheter une crème d’oxyde de zinc; il avait besoin de l’argent qui lui restait pour s’acheter des cigarettes… Une nuit, le petit est sorti tout seul du parc. La fin de semaine suivante, toujours rien. Devais-je moi-même lui acheté un second lit? Il est de nouveau sorti du parc, et il est venu nous rejoindre dans le grand lit. Pas de place, il a grimpé sur moi. J’ai demandé à son père de se tasser un peu pour lui faire de la place. La réponse; «Déranges-moi pas, chu bin là». Ç’a été la dernière nuit qu’on a passé là. Après avoir consulté, j’ai décidé de coupé les ponts et de mettre un terme à cette mascarade ridicule. Ce n’était plus seulement à moi qu’il portait atteinte, mais aussi à mon fils. J’avais tout enduré, mais ça, je ne le pouvais pas.
Aujourd’hui, il est en train de faire reconnaître sa paternité, et il a entamé une démarche pour avoir des droits d’accès!!!
Tout le monde m’a dit, pour mon bien et celui de l’enfant, de rompre le contact; mes amis, ma famille, une intervenante spécialisée, et, croyez-le ou non, ses propres parents! Et cette semaine, j’apprends que lorsqu’un père réclame des droits, il en obtient presque toujours. Cela peut être dans dans conditions très limitées mais quand même. Et là où je me suis rangée à l’avis de tous, c’est un juge qui viendrait me dire « Non madame, un père a des droits. Toutes ces personnes ont eut tort, et vous n’auriez pas dû les écouter, ni écouter votre cœur». Mais celui-ci mérite-t-il d’être père, d’avoir des droits, et d’avoir à assumer la responsabilité d’un petit enfant? J’ai peur, vraiment peur, pour mon enfant. S’il obtient des droits, il finira tôt ou tard par lui faire du mal, comme il en a fait toutes les personnes qui l’ont aimé. C’est la merde. Le comble, c’est que je lui ait donné une dernière chance après avoir fermé la porte; je lui ai suggérer de faire quelque chose de respectable de sa vie et de sa personne, de prouver qu’il pouvait être responsable et digne de confiance, et qu’alors je reconsidérerais ma décision. Sa seule réponse fut une requête légale… Maintenant, je dois mener une bataille juridique contre ce salopard, que je ne suis pas certaine de gagner… Mais vous, qu’auriez-vous fait à ma place..? Avez-vous déjà entendu des histoires semblables, et comment se sont-elles terminés? Mais merde, ça fait presque 10 ans que ça dure… est-ce que je vais pouvoir vivre en paix un de ces jours? Ne plus avoir peur, ne plus vivre avec l’angoisse et la violence? Ou reviendra-t-il continuellement dans ma vie pour me pourrir l’existence pour le restant de mes jours, avec l’aide de notre soi-disant justice à la con, qui semble disposée à lui accorder des droits avec pour seul argument en sa faveur qu’il a un jour laissé échappé un spermatozoïde plus déterminé que les autres?!
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