Pour ma part je suis de l'avis des grands philosophes et les scientifiques animaliers.
Pour Socrate, nul n'est méchant volontairement. Cet intellectualisme moral suppose que la volonté choisit toujours ce que l'intelligence lui montre comme le meilleur. Socrate n'admet pas le livre-arbitre qui consisterait à choisir ce qu'on sait être moins bon, car un tel choix serait sans raison, sans explication.
Nietzsche veut un renversement des valeurs. Il se proclame "immoraliste". "Dans la notion de l'homme bon, on prend parti pour tout ce qui est faible, malade, mal venu, pour tout ce qui souffre de soi-même, pour tout ce qui doit disparaître. La loi de la sélection est contrecarrée. On fait un idéal de l'opposition à l'homme fier et de bonne venue, à l'homme affirmatif qui est certain de l'avenir. Cet homme est désormais l'homme méchant Et l'on a ajouté foi à tout cela, sous le nom de morale!" (Ecco homo,1888, in Œuvres Robert Laffont, t.11,1993, p.1198).
"Il n'y a pas un seul sage à juget qu'il y ait un seul homme qui commette des fautes de son plein gré et qui, de son plein gré, réalise des actes laids et mauvais. Tout au contraire, les sages savent parfaitement que tous ceux qui font des choses laides et mauvaises le font malgré eux."
- Platon, Protagoras,346.
Quand un animal en attaque un autre, nous pouvons dire qu'il s'agit d'une agression tout en pensant à la signification du comportement agressif que nous observons. Si toutefois, sous ce vocable d'"agression" nous faisons allusion à tous les comportements qui servent à intimider ou à blesser un autre organisme non seulement alors devons-nous inclure toute attaque physique mais encore d'autres manifestations telles que le chant des oiseaux, le fait de marquer son territoire par les odeurs ou la capture d'une proie. Cependant, un comportement prédateur, de l'avis général, n'est pas considéré comme une agression en elle-même, mais plutôt comme une motivation particulière associée à la faim. Un chat n'est pas agressif en attaquant une souris."
(David McFarland dir., Dictionnaire du comportement animal, Robert Laffont, coll."Bouquins", 1990, p.11)
Donc, voilà selon moi la "méchanceté" est plus issue de la moralité selon les peuples qu'elle n'existe vraiment !

Quelqu'un de fort dérange sûrement, mais ce n'est pas de la méchanceté, c'est son tempérament "directif". Dans le sens exposé ici du moins... Il reste quand même les psychopathes et les associaux!