Apprenez à gérer leurs émotions! -
05/06/2009, 07:35
C’est le 14 Juillet. Vous êtes sortis voir le feu d’artifice. Dans la rue, des vendeurs proposent des bâtons phosphorescents. Votre petit n’a d’yeux que pour eux. Il vous tire par la manche : « Maman, j’en veux un ! » Devant votre refus, il se jette par terre et pousse des cris stridents.
On décode
S’il n’est pas encore couché à minuit, il est forcément fatigué. Il n’arrive plus à se contrôler. Il va falloir vous montrer plus conciliants que d’habitude. Ce bâton lumineux, votre enfant se voyait déjà avec. En le lui refusant, vous lui enlevez un morceau de son identité. Par cette colère, il cherche à rétablir son intégrité et à gérer sa frustration. Acceptez d’écouter sa fureur. Que vous refusiez d’accéder à sa demande, c’est une chose. Mais il a besoin de savoir qu’il a le droit de désirer.
On réagit
Evitez de dire non de manière trop abrupte. C’est très humiliant, quand on cherche à devenir une personne à part entière, de sentir que l’autre a le pouvoir. Dites plutôt : « Je comprends qu’ils te plaisent, ils sont vraiment super, ces bâtons ! » et prenez-le par la main pour aller les observer de plus près. Ainsi, entraînez-le à gérer sa frustration en éprouvant du plaisir à regarder plutôt qu’à posséder. Sachez aussi qu’il ne vous est pas interdit de changer d’avis. Vous avez répondu non machinalement mais vous vous apercevez que votre enfant est très malheureux ? Cherchez à comprendre ce qu’il ressent : « Tu en as vraiment envie ? » Certes, il y a peu de chances qu’il vous réponde non. Mais vous pouvez prendre la mesure de son désir en lui proposant une alternative : « Tu ne préfères pas que nous allions faire un tour de poney demain, par exemple ? » Si votre petit tient absolument à ce bâton et qu’il est encore temps de l’acheter, vous avez le droit de faire amende honorable : « Je ne m’étais pas rendu compte que c’était si important pour toi. » Vous n’avez pas à dire oui à toutes ses demandes, bien sûr. Mais, à l’inverse, refuser tout achat sous prétexte que votre enfant n’en a pas besoin serait injuste. Il risquerait d’en déduire que le plaisir lui est interdit, avec toutes les conséquences que cela peut avoir sur sa joie de vivre présente et future.
On évite de…
... l’humilier (« tu es vraiment insupportable ») ou le punir (« si tu continues, tu n’iras pas chez ton petit copain demain »). Il doit au contraire savoir que l’expression verbale de ses émotions les plus violentes ne détruit pas l’amour que vous avez pour lui.
Curieuse
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