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26/12/2012, 06:58
Il y a quelques semaines, je me suis fait diagnostiqué avec la dépression postpartum. JAMAIS de ma sainte vie j'aurais pu pensé que ça aurait pu m'arriver. Parce que je suis une performante, et je crois que :
- il faudrait être Martha Stewart dans la cuisine.
- il faudrait être Jenna Jameson dans le lit.
- il faudrait être la mère parfaite pour nos enfants.
- il faudrait performer au travail
- il faudrait avoir une vie sociale exaltante
- vous voyez où je veux en venir.
Un moment donné, ça fait. Je ne pense pas que les valeurs de la femme d'aujourd'hui ont nécessairement changées. Mais je pense qu'on se met tellement de pression ! Et pour l'homme d'aujourd'hui ce n'est pas plus rose. Coincé entre avoir vu leur père devoir être principalement un pourvoyeur, aujourd'hui ils doivent être pourvoyeurs, supers papas, des Ricardos dans la cuisine, bien paraître c'est plus exclusivement le domaine des femmes donc gym, esthétisme, etc. aussi, etc. Et autour de moi on est nombreuse à avouer trouver difficile de leur laisser leur place. On veut que nos hommes s'impliquent mais à NOTRE façon et des fois, pas trop non plus.
Bref. On peut continuer longtemps à courir comme des poules pas de tête à vouloir tout faire. Moi jsuis pas tough, avec le diagnostic de dépression je suis en grosse remise en question. Je réévalue mes priorités. Y'a des choses qui ont pris le bord. Comme l'allaitement. Comme recevoir aux fêtes, même aller à certains partys. Je laisse mon chum s'impliquer beaucoup plus avec le bébé. J'apprends à m'éloigner et laisser naître de belles relations entre mes enfants et d'autres membres de la famille.
Mes enfants sont importants mais je suis devenue moi, ma priorité. J'apprends à decevoir autour de moi et j'avoue que j'y prends goût ! Ça me fait rire de voir le visage des gens décontenancés quand je leur dis NON.
Je n'envoie pas plus mes enfants en garderie, parce que je refuse. Malgré que mon chum et d'autres soient sur mon dos pour que je le fasse... C'est que j'ai lâché le ménage, le lavage, les lunchs, et ben d'autres affaires qui font pas l'affaire de tout le monde. Pauvre eux, jmen fiche ! Je fais mes affaires et celles de mes enfants et si j'ai du temps pour autre chose, tant mieux, sinon tant pis. La solution ce n'est pas la garderie. C'est plus de soutien et d'implication. Ça prend un peu de temps aux gens à s'adapter, faut les comprendre, quand ça fait des années qu'on fait plein de choses pour eux, ils restent bêtes quand on arrête et qu'on leur demande de participer ou de s'arranger seuls. Mais c'est à essayer, on y prend goût vite !
Charlotte, si toi ça te faisait plaisir de recevoir et que tu aurais préféré cuisiné tranquillou avec un verre de vin, moi je comprends. Ça se peut. Faut arrêter de juger et de se demander d'être parfaite selon les standards des autres qui connaissent rien de nos vies.
Moi avoir été dans ta situation... Le nouveau moi... Mon chum ou ma mère se serait occupé des enfants pendant que j'aurais tout préparé, ou (option plus probable) j'aurais tout décommandé ou reçu avec de la pizza. Simplicité volontaire. Ça fait vraiment du bien les mamans, essayez ça.
Dernière modification par Maggyloo 26/12/2012 à 07:03.
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26/12/2012, 07:14
Bonjour Maggyloo, Je voulais te dire que J'ai apprécié avec beaucoup de tendresse ton post Merci.
Bonne et douce journée.
Au plaisir de te relire
Citation:
Envoyé par Maggyloo
Il y a quelques semaines, je me suis fait diagnostiqué avec la dépression postpartum. JAMAIS de ma sainte vie j'aurais pu pensé que ça aurait pu m'arriver. Parce que je suis une performante, et je crois que :
- il faudrait être Martha Stewart dans la cuisine.
- il faudrait être Jenna Jameson dans le lit.
- il faudrait être la mère parfaite pour nos enfants.
- il faudrait performer au travail
- il faudrait avoir une vie sociale exaltante
- vous voyez où je veux en venir.
Un moment donné, ça fait. Je ne pense pas que les valeurs de la femme d'aujourd'hui ont nécessairement changées. Mais je pense qu'on se met tellement de pression ! Et pour l'homme d'aujourd'hui ce n'est pas plus rose. Coincé entre avoir vu leur père devoir être principalement un pourvoyeur, aujourd'hui ils doivent être pourvoyeurs, supers papas, des Ricardos dans la cuisine, bien paraître c'est plus exclusivement le domaine des femmes donc gym, esthétisme, etc. aussi, etc. Et autour de moi on est nombreuse à avouer trouver difficile de leur laisser leur place. On veut que nos hommes s'impliquent mais à NOTRE façon et des fois, pas trop non plus.
Bref. On peut continuer longtemps à courir comme des poules pas de tête à vouloir tout faire. Moi jsuis pas tough, avec le diagnostic de dépression je suis en grosse remise en question. Je réévalue mes priorités. Y'a des choses qui ont pris le bord. Comme l'allaitement. Comme recevoir aux fêtes, même aller à certains partys. Je laisse mon chum s'impliquer beaucoup plus avec le bébé. J'apprends à m'éloigner et laisser naître de belles relations entre mes enfants et d'autres membres de la famille.
Mes enfants sont importants mais je suis devenue moi, ma priorité. J'apprends à decevoir autour de moi et j'avoue que j'y prends goût ! Ça me fait rire de voir le visage des gens décontenancés quand je leur dis NON.
Je n'envoie pas plus mes enfants en garderie, parce que je refuse. Malgré que mon chum et d'autres soient sur mon dos pour que je le fasse... C'est que j'ai lâché le ménage, le lavage, les lunchs, et ben d'autres affaires qui font pas l'affaire de tout le monde. Pauvre eux, jmen fiche ! Je fais mes affaires et celles de mes enfants et si j'ai du temps pour autre chose, tant mieux, sinon tant pis. La solution ce n'est pas la garderie. C'est plus de soutien et d'implication. Ça prend un peu de temps aux gens à s'adapter, faut les comprendre, quand ça fait des années qu'on fait plein de choses pour eux, ils restent bêtes quand on arrête et qu'on leur demande de participer ou de s'arranger seuls. Mais c'est à essayer, on y prend goût vite !
Charlotte, si toi ça te faisait plaisir de recevoir et que tu aurais préféré cuisiné tranquillou avec un verre de vin, moi je comprends. Ça se peut. Faut arrêter de juger et de se demander d'être parfaite selon les standards des autres qui connaissent rien de nos vies.
Moi avoir été dans ta situation... Le nouveau moi... Mon chum ou ma mère se serait occupé des enfants pendant que j'aurais tout préparé, ou (option plus probable) j'aurais tout décommandé ou reçu avec de la pizza. Simplicité volontaire. Ça fait vraiment du bien les mamans, essayez ça.
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26/12/2012, 15:39
Citation:
Envoyé par Maggyloo
Il y a quelques semaines, je me suis fait diagnostiqué avec la dépression postpartum. JAMAIS de ma sainte vie j'aurais pu pensé que ça aurait pu m'arriver. Parce que je suis une performante, et je crois que :
- il faudrait être Martha Stewart dans la cuisine.
- il faudrait être Jenna Jameson dans le lit.
- il faudrait être la mère parfaite pour nos enfants.
- il faudrait performer au travail
- il faudrait avoir une vie sociale exaltante
- vous voyez où je veux en venir.
Un moment donné, ça fait. Je ne pense pas que les valeurs de la femme d'aujourd'hui ont nécessairement changées. Mais je pense qu'on se met tellement de pression ! Et pour l'homme d'aujourd'hui ce n'est pas plus rose. Coincé entre avoir vu leur père devoir être principalement un pourvoyeur, aujourd'hui ils doivent être pourvoyeurs, supers papas, des Ricardos dans la cuisine, bien paraître c'est plus exclusivement le domaine des femmes donc gym, esthétisme, etc. aussi, etc. Et autour de moi on est nombreuse à avouer trouver difficile de leur laisser leur place. On veut que nos hommes s'impliquent mais à NOTRE façon et des fois, pas trop non plus.
Bref. On peut continuer longtemps à courir comme des poules pas de tête à vouloir tout faire. Moi jsuis pas tough, avec le diagnostic de dépression je suis en grosse remise en question. Je réévalue mes priorités. Y'a des choses qui ont pris le bord. Comme l'allaitement. Comme recevoir aux fêtes, même aller à certains partys. Je laisse mon chum s'impliquer beaucoup plus avec le bébé. J'apprends à m'éloigner et laisser naître de belles relations entre mes enfants et d'autres membres de la famille.
Mes enfants sont importants mais je suis devenue moi, ma priorité. J'apprends à decevoir autour de moi et j'avoue que j'y prends goût ! Ça me fait rire de voir le visage des gens décontenancés quand je leur dis NON.
Je n'envoie pas plus mes enfants en garderie, parce que je refuse. Malgré que mon chum et d'autres soient sur mon dos pour que je le fasse... C'est que j'ai lâché le ménage, le lavage, les lunchs, et ben d'autres affaires qui font pas l'affaire de tout le monde. Pauvre eux, jmen fiche ! Je fais mes affaires et celles de mes enfants et si j'ai du temps pour autre chose, tant mieux, sinon tant pis. La solution ce n'est pas la garderie. C'est plus de soutien et d'implication. Ça prend un peu de temps aux gens à s'adapter, faut les comprendre, quand ça fait des années qu'on fait plein de choses pour eux, ils restent bêtes quand on arrête et qu'on leur demande de participer ou de s'arranger seuls. Mais c'est à essayer, on y prend goût vite !
Charlotte, si toi ça te faisait plaisir de recevoir et que tu aurais préféré cuisiné tranquillou avec un verre de vin, moi je comprends. Ça se peut. Faut arrêter de juger et de se demander d'être parfaite selon les standards des autres qui connaissent rien de nos vies.
Moi avoir été dans ta situation... Le nouveau moi... Mon chum ou ma mère se serait occupé des enfants pendant que j'aurais tout préparé, ou (option plus probable) j'aurais tout décommandé ou reçu avec de la pizza. Simplicité volontaire. Ça fait vraiment du bien les mamans, essayez ça.
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Je trouve ton intervention très pertinente. C'est vrai qu'on se met tellement de pression et qu'on fait pareil avec nos enfants, parfois même sans s'en rendre compte. C'est d'ailleurs en partie pour ça que c'est dur d'être parent aujourd'hui, il faut réussir dans sa vie de couple, sa vie professionnelle, sociale, parentale... en plus il faudrait s'inquiéter du regard des autres?
J'ai beaucoup de respect pour ta démarche, recentrer tes priorités et tant pis pour les bien pensants. Si ma rsg ouvre ses portes aujourd'hui, c'est qu'elle s'attend à accueillir des enfants. Si la raison pour laquelle je lui ammène mon gars ne fait pas son affaire, tant pis. Si c'est qu'elle ne voulait pas ouvrir dans le fond, elle n'avait qu'à rester fermé, je lui aurait payé sa journée. Parfois faut être cohérent.
Dernière modification par Lunora 26/12/2012 à 15:43.
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26/12/2012, 18:16
L’immense fonction de la famille dans le développement des jeunes
L’intervention psychosociale auprès des enfants et des adolescents définit des scénarios variés mais qui ont en commun le fait que presqu’à tout coup, la famille y occupe un rôle de premier plan. La façon dont la famille accomplit sa fonction de première cellule de vie détermine une grande partie des chances de réussite des jeunes dans leur parcours vers l’autonomie sociale.
Conséquemment, avant même d’avoir un problème personnel, les jeunes en difficulté ont souvent un problème de famille; avant d’être mal dans leur peau, les enfants en difficulté ont mal à leur famille. Le court texte qui suit n’est pas une révélation en cette matière mais plutôt un rappel de certaines données de fond concernant l’immense fonction de la famille dans le développement des jeunes.
Pourquoi la famille est-elle si importante?
«Pour le meilleur et pour le pire, chacun de nous transporte en soi sa famille originelle, en tant qu’ingrédient, en tant que constituant de son organisation comportementale propre, tantôt comme un poids et une source de limitations, tantôt au contraire comme une force et une richesse.» 1
Nos parents ont exercé sur nous une influence physique, psychologique et sociale. Notre corps, tant dans son fonctionnement que dans son apparence, dépend fortement de l’hérédité que nous ont transmis nos parents. La confiance que nous avons en nous-mêmes (image de soi), notre façon d’entrer en contact avec les autres, de gagner ou de perdre, d’aimer ou de détester, de dominer ou d’être dominé, dépend fortement des modèles relationnels que nous avons acquis au contact de nos parents.
Les choses que nous trouvons importantes dans la vie (les valeurs), les buts que nous poursuivons, les causes que nous défendons, les amis que nous avons, notre façon de nous tailler une place dans le milieu, sont fonction des valeurs acquises dans l’environnement familial. L’enfant dépend de ses parents dans son corps, dans sa tête et dans son groupe. Voilà pourquoi la relation parent-enfant est un ingrédient central dans le développement des jeunes. Les familles ne sont plus toutes pareilles cependant. Qu’entend-on au juste par «famille» aujourd’hui?
Qu’est-ce qu’une vraie famille?
Les portraits de famille se sont diversifiés au cours des dernières années. Il est probable que le portrait de votre famille d’origine diffère de celui de votre famille actuelle tant par le nombre de membres qui y figurent que par les liens et les rôles de ces membres. Est-ce qu’un couple sans enfant est une famille? Une famille qui n’a qu’un seul parent est-elle une vraie famille ? Une famille où l’on retrouve trois ou quatre noms de famille différents est-elle une vraie famille ? En psychologie du développement, la famille est définie comme une cellule sociale qui comporte au moins une relation parent-enfant. Cette définition fait qu’un couple sans enfant est peut-être une famille potentielle mais n’en est pas une comme tel. Au contraire, selon cette définition, une adolescente de 17 ans et son bébé de quatre mois constituent une vraie famille, de la même façon que la famille recomposée réunissant des enfants qui ne partagent pas tous les mêmes parents biologiques représente une vraie famille.
Dans cette optique, c’est la relation parent-enfant qui est le fondement de la notion de famille, qu’il y ait ou pas une relation conjugale active. Cela ne veut pas dire que la relation entre les parents de l’enfant n’a pas d’importance dans la famille mais plutôt que dans l’optique du développement de l’enfant, c’est le lien avec le parent qui définit la famille, qui structure le rôle que la famille joue dans sa vie, qui fournit au jeune l’oxygène psychologique dont il ou elle a besoin pour grandir. Évidemment la qualité des liens et des rôles familiaux influenceront le cheminement du jeune à travers l’enfance et l’adolescence. Une vraie famille, c’est celle de l’enfant et de son ou ses parents, sans égard à la structure car c’est au-delà de la configuration parentale que les liens et les rôles familiaux façonnent son développement.
Les liens et les rôles familiaux et le processus de socialisation de l’enfant
Ce sont les caractéristiques des liens et des rôles familiaux qui impriment sur l’enfant l’empreinte qui le marquera pour la vie. Par exemple, la façon dont l’enfant entre en relation avec sa mère définit tout un monde; on pourrait parler d’une architecture relationnelle, avec ses espaces, ses cloisons, ses zones éclairées, ses zones sombres, etc. Pour bien saisir cette réalité, nous pouvons imaginer ce qu’aurait été notre enfance et notre adolescence si nous avions eu à les vivre dans la famille de notre meilleur(e) ami(e) de jeunesse. Même quartier, même culture mais combien nombreuses les différences dans les façons de faire, dans les règles, les limites.
Les manières de demander des choses, etc. La relation parent-enfant est un environnement en elle-même sur le plan psychologique. Les enfants le comprennent vite, eux qui savent si bien aller voir le père lorsque «l’environnement» définit par la mère laisse moins de place à certaines demandes.
Si le processus de socialisation correspond à apprendre à vivre, les parents jouent un rôle important comme modèles, comme guides, comme superviseurs de cet apprentissage. La façon dont ils s’acquittent de ce rôle de leader du développement de l’enfant, la façon dont ils gèrent l’autorité que leur confère leur rôle, influence beaucoup la couleur du milieu de vie offert à l’enfant. La présence de parents compétents joue pour beaucoup dans le succès de ce processus de socialisation.
Sensibilité et activité, deux grandes compétences parentales:
Parmi les compétences parentales les plus importantes, nous retrouvons la sensibilité à l’enfant. Par sensibilité on entend ici l’aptitude à répondre aux besoins de l’enfant, à être attentif à ses demandes, à être ouvert à ses projets. L’enfant qui se développe dans un monde à son écoute, un monde qui lui est sensible développe un sentiment de confiance de base, c’est-à-dire un sentiment de confiance à influencer ce qui lui arrive.
C’est le contraire de ce sentiment d’impuissance qui se développe chez la personne lorsque ses tentatives sont constamment vouées à l’échec. Un enfant qui parle mais qui ne reçoit pas de réponse apprend que cela n’est pas utile de parler. Un enfant qui pleure et à qui personne ne répond apprend à ne plus pleurer parce qu’il en vient à comprendre que pleurer ne donne rien.
L’implication active auprès de l’enfant ou de l’adolescent est une autre compétence parentale très importante. En effet, le rôle de modèle, de superviseur, de pilote développementale n’est pas compatible avec le laisser faire, la passivité, l’absence du parent. Pour exercer cette influence, pour actualiser les rôles et les liens d’attachement, le parent doit vivre proche de l’enfant, être impliqué activement dans son monde.
Une forte proportion des jeunes qui vivent des problèmes d’ajustement psychosocial ont comme toile de fond un manque d’implication ou de présence de leur parents auprès d’eux. Pour bien jouer le rôle de parent, il faut être proche de l’enfant, vivre des choses avec lui ou elle; les changements se font si vite dans la vie de l’enfant qu’il est très difficile pour le parent de se garder «à jour» sur sa réalité sans vivre proche d’elle ou de lui.
Les besoins des jeunes en regard de leurs parents:
Soutien, continuité et respect voilà trois grandes catégories de besoins qu’affichent les jeunes par rapport à leur famille et, par extension par rapport à la société élargie.
Le besoin de soutien des jeunes:
À certains moments dans l’histoire récente nous avons cru en l’idée que le soutien que la famille apporte à l’enfant pouvait être remplacé par d’autres formes de soutien social. Dans le domaine du placement d’enfants, par exemple, on est presqu’arrivé à croire qu’il serait possible de suppléer aux liens et aux rôles familiaux sans trop affecter le parcours des enfants placés. On sait maintenant que la famille est extrêmement difficile à remplacer et que les liens et les rôles familiaux sont très précieux pour l’enfant, même lorsque la cellule familiale éprouve des difficultés. Nous savons que le soutien dont ont besoin les enfants et les adolescents comprend la satisfaction des besoins de base comme la nourriture, le logement, la protection, l’éducation, mais nous savons aussi que les contextes où ces besoins de base trouvent leur réponse influencent le développement. Le soutien n’a pas le même sens s’il est fourni dans un contexte institutionnel que s’il se retrouve auprès des personnes les plus significatives pour le jeune: ses parents.
Le besoin de continuité des jeunes:
Le développement humain a ceci de paradoxal qu’il requiert de la continuité dans le changement. L’enfance et l’adolescence passent très vite et les parents manquent parfois de souffle pour suivre leur jeune dans son évolution. Pourtant, l’un des premier éléments de réussite de ce parcours rapide vers l’âge adulte c’est la continuité. Pour intégrer le nouveau, il faut pouvoir le greffer à l’acquis. À n’importe quel âge de la vie, qu’il s’agisse de l’enfance ou de la vieillesse, «le changement qui coupe la personne de ce qu’elle est, qui la déracine par rapport à son identité, qui lui enlève ses références fonctionnelles provoque un arrêt développemental parce qu’il la neutralise, la disqualifie en regard de ses tâches. Le développement ne va pas sans changement, mais il ne va pas non plus sans continuité, sans lien entre l’avant et l’après, sans le maintien d’un invariant qui préserve l’identité de l’organisme.» 2
Dans le contexte des transitions que vit la famille, non pas seulement celles qui sont inscrites dans le cycle typique de la vie familiale (famille avec nouveau-né, famille avec enfant d’âge scolaire, famille avec adolescents, famille vivant le départ des aînés, etc.), mais aussi celles qu’amènent des événements comme la séparation des parents ou le placement d’un enfant suite à un signalement, la continuité des liens et les rôles familiaux est souvent menacée. Or la réussite de l’adaptation des membres à ces transitions repose sur la satisfaction du besoin de continuité. La protection des liens et des rôles familiaux devient alors un objectif de première importance dans l’intervention d’aide auprès des jeunes et de leur famille.
Les rites familiaux sont des gardiens utiles de cette proximité nécessaire,de cette cohésion entres les membres. En effet, dans notre monde où le «chacun pour soi» est trop souvent dominant, le sentiment d’appartenance à une famille est structurant et sécurisant pour les jeunes. Par «rites familiaux» on entend simplement des choses que l’on fait en famille, régulièrement et de façon prédictible. Les enfants ont grand besoin de pouvoir prédire ce qui va leur arriver, d’avoir le sentiment de contrôler ce qui s’en vient parce qu’il s’agit de choses connues. Très tôt les jeunes commencent à se souvenir, à nous dire «quand j’étais jeune...»; les événements familiaux, même anodins, sont des marqueurs significatifs d’une continuité, des points de repère dans leur histoire, des bouts de vie qui nourrissent le sentiments d’appartenance à la famille.
Le besoin d’être respecté
En tant que besoin, le respect revêt un caractère fondamental car il concerne les droits de la personne qu’est l’enfant. Être respecté dans son premier milieu de vie c’est être considéré comme une personne à part entière dont les besoins développementaux sont reconnus comme importants.
On a parfois l’impression que les adultes croient que le respect est une affaire de grandes personnes et qu’il ne concerne pas directement les jeunes puisqu’ils «ne sont que des enfants». En fait, très tôt dans la vie le sentiment d’être respecté ou pas contribue à l’élaboration de l’image de soi: la façon dont les autres nous traitent, le respect qu’ils nous témoignent, la valeur qu’ils nous donnent constituent les bases de l’opinion que l’on se fait de soi-même, surtout au cours de l’enfance et de l’adolescence. Respecter les jeunes c’est leur signifier qu’ils ont une place, leur faire comprendre que leurs projets, leurs options ont droit de cité. Respecter l’enfant c’est lui donner un droit de parole dans son projet de vie, lui permettre de participer aux événements qui le concernent.
Conclusion
De nos jours, les jeunes ont grand besoin de sentir qu’ils ont une vraie place dans le projet social qui nous réunit tous. La crise de valeurs des jeunes dont on parle aujourd’hui a peut-être comme premier fondement l’ambivalence que la société affiche à l’égard de la valeur accordée aux jeunes eux-mêmes dans l’ensemble du projet social.
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26/12/2012, 21:08
Petite histoire vécue... J'envoie mon garçon à la garderie une journée dans le temps des fêtes et cette journée, c'est demain. Ma rsg m'appelle tantôt sur l'heure du souper pour me demander à quelle heure il va arriver (elle a juste lui demain). Alors, je lui réponds, que je travaille à 7h30 et qu'il va arriver vers 7h10 comme d'habitude. Elle me dit : "Tu travailles ? Ah ! Je pensais que tu te prenais une journée off dans le temps des fêtes".
Morale de l'histoire : Dans la plupart des cas, les parents ne sont pas vos amis proches. Quand je lis les postes, il y a toujours des commentaires comme quoi le parent est en congé, le parent se la coule douce toute la journée, le parent si... le parent ça... Dans le fond, souvent vous PRÉSUMEZ des choses mais vous n'avez aucune idée de la réalité... J'ai pas de misère à croire que ma rsg a dû parler dans mon dos toute la semaine... Le seul enfant qu'elle va avoir à garder cette semaine, c'est le mien. Quelle mère indigne !
Croyez-le ou non, y a du monde qui travaille entre Noël et le jour de l'an... du monde qui ont des rendez-vous importants... du monde qui reçoivent de mauvaises nouvelles... de la maladie grave... plein de choses peuvent survenir même pendant les fêtes.
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27/12/2012, 06:00
Bon matin plouc,
Je ne crois pas avoir lu quelque part où il était mentionné un propos sur les parents qui travaillent pendant cette période particulière.
Et ce sera aux parents et à moi de déterminer si on est des amis proches.
Je ne crois pas non plus que tout le monde PRÉSUME comme tu l'as écrit.
Et je trouve cela dommage que tu soit convaincue que la personne qui s'occupe de tes enfants pendant que tu travailles va sauter sur la première occasion pour médire le contexte.
Je ne crois pas que le fait de travailler en période de fêtes fait de toi une mère indigne.
Finalement tu es chanceuse que la garderie ne soit pas fermée.
Bonne journée au boulot
Citation:
Envoyé par plouc
Petite histoire vécue... J'envoie mon garçon à la garderie une journée dans le temps des fêtes et cette journée, c'est demain. Ma rsg m'appelle tantôt sur l'heure du souper pour me demander à quelle heure il va arriver (elle a juste lui demain). Alors, je lui réponds, que je travaille à 7h30 et qu'il va arriver vers 7h10 comme d'habitude. Elle me dit : "Tu travailles ? Ah ! Je pensais que tu te prenais une journée off dans le temps des fêtes".
Morale de l'histoire : Dans la plupart des cas, les parents ne sont pas vos amis proches. Quand je lis les postes, il y a toujours des commentaires comme quoi le parent est en congé, le parent se la coule douce toute la journée, le parent si... le parent ça... Dans le fond, souvent vous PRÉSUMEZ des choses mais vous n'avez aucune idée de la réalité... J'ai pas de misère à croire que ma rsg a dû parler dans mon dos toute la semaine... Le seul enfant qu'elle va avoir à garder cette semaine, c'est le mien. Quelle mère indigne !
Croyez-le ou non, y a du monde qui travaille entre Noël et le jour de l'an... du monde qui ont des rendez-vous importants... du monde qui reçoivent de mauvaises nouvelles... de la maladie grave... plein de choses peuvent survenir même pendant les fêtes.
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Dernière modification par YING YANG 27/12/2012 à 06:19.
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27/12/2012, 08:45
voila, souvent on mélange les choses. je peux comprendre que les parents se sentent attaqués,c'est probablement normal. Je crois qu'il faut bien comprendre le sujet et le but du post.
Ici le sujet parle des enfants a la garderie pendant que le parent est en congé et milles excuses mais ça existe Sérieusement, je crois que selon l'expérience que j'ai depuis 8ans en garderie,je peux dire que la plupart des rsg s,informe a savoir si son parent travaille quand elle fait un horaire du temps des fête.
Pour ma part c,est la première année que je ferme pendant la période des fêtes, chaque année, je faisais un horaire pour savoir qui venait et qui ne venait pas,chaque année je savais que papa travaillait et maman était en congé et vise versa. P our ma part, je ne me préoccupé pas, il y a longtemps que j'ai lâché prise. J'ai décidé il y a de ça 5 ans a peu près que je faisais ma job sans me tourmenter avec ça.
Souvent le parent on la réponse facile de faite dont votre job vous êtes payé pour garder les enfants alors vous êtes ouverte et etc.... oui mais ça ne nous empêche pas d'avoir une opinion et d'en discuter.C'est ça le problème, on ne voudrait pas que l'on discute de ce sujet.
Mon conjoint a travaillee l'été passé pour une commission scolaire' il me disait chaque jour combien il a constatée le gaspillage il me disait comment de belle et bonne chose allait a la récupération ( bon c'est un autre sujet) Il prenait sa paye comme vous dites et se fermait mais ça ne l'empêchait pas d'avoir un opinion.
Ce qu'on ne craint pas ne nous atteint pas.
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27/12/2012, 08:59
Citation:
Envoyé par CYBER
Bon matin plouc,
Je ne crois pas avoir lu quelque part où il était mentionné un propos sur les parents qui travaillent pendant cette période particulière.
Et ce sera aux parents et à moi de déterminer si on est des amis proches.
Je ne crois pas non plus que tout le monde PRÉSUME comme tu l'as écrit.
Et je trouve cela dommage que tu soit convaincue que la personne qui s'occupe de tes enfants pendant que tu travailles va sauter sur la première occasion pour médire le contexte.
Je ne crois pas que le fait de travailler en période de fêtes fait de toi une mère indigne.
Finalement tu es chanceuse que la garderie ne soit pas fermée.
Bonne journée au boulot
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Bon matin Cyber!
C'est vrai que ce n'était pas le sujet du post ici et que personne n'en avait parlé, mais je peut comprendre plouc. Moi je suis une maman qui travaille dans un hôpital, et c'est vraiment fatiguant d'entendre, années après années, les gens supposer qu'on est tous en congés entre Noel et le jour de l'an! Je ne parle pas seulement d'ici, mais aussi de la famille qui ''fruste'' des fois car non, je ne peut pas aller à tel souper désolé, je travaille!
Bref, en effet ici ce n'était pas le sujet, on parlait plutôt des gens qui envoient leur enfant tout en étant en congé dans le temps des Fêtes, mais quand on travaille, nous, on devient parfois un peu ''sensible'' sur le sujet...Hi! Hi! Hi!
Et certainement que ça arrive, des gens qui sautent trop vite aux conclusions en pensant que si la maman envoie son enfant, c'est pour prendre une journée ''off'' et non parcequ'elle travaille, sans vérifier....
Je comprend le point de vue de chacunes, ici....Dépendamment avec quels souliers je me chausse, comme on dit! 
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Les 3 utilisateurs ci-dessous ont remercié mamadou pour ce message:
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27/12/2012, 08:14
Je ne blâme pas Plouc de penser comme ça... à lire les posts, c'est à croire que beaucoup de RSG jugent les parents de manière très sévère parce qu'ils envoient leur enfant à la garderie. Faudrait pas oublier que les parents sont le gagne-pain des RSG...et ce n'est pas à ces dernières de juger un parent qui est en congé et qui envoie leur enfant. Si ça vous dérange, que ça va contre vos valeurs...ben...FERMÉ! Au lieu d'accepter ces enfants et ensuite de faire vos commentaires ici et ailleurs. Je suis parent d'une petite fille, ma RSG est fermée pendant le temps des fêtes et j'ai la chance d'être enseignante et d'être en congé... Si ma RSG était ouverte, j'aurais sûrement envoyé ma fille (que j'adore en passant) une ou deux journées...Et ça ne fait pas de moi une maman qui néglige sa fille. Et j'ai aussi été RSG et JAMAIS je n'ai jugé un parent qui me laissait son enfant et qui ne travaillait pas. Je commence à trouver ça vraiment lourd les nombreux posts et commentaires et jugements sur les parents qui osent prendre avantage du fait que leur garderie soit ouverte.
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Les 3 utilisateurs ci-dessous ont remercié anie1978 pour ce message:
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27/12/2012, 08:34
Citation:
Envoyé par anie1978
Je commence à trouver ça vraiment lourd les nombreux posts et commentaires et jugements sur les parents qui osent prendre avantage du fait que leur garderie soit ouverte.
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Une chance que tu n'entends pas ce que j'entends lors de réunions de famille à ce propos
Vive les garderies 
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