|

26/12/2012, 06:58
Il y a quelques semaines, je me suis fait diagnostiqué avec la dépression postpartum. JAMAIS de ma sainte vie j'aurais pu pensé que ça aurait pu m'arriver. Parce que je suis une performante, et je crois que :
- il faudrait être Martha Stewart dans la cuisine.
- il faudrait être Jenna Jameson dans le lit.
- il faudrait être la mère parfaite pour nos enfants.
- il faudrait performer au travail
- il faudrait avoir une vie sociale exaltante
- vous voyez où je veux en venir.
Un moment donné, ça fait. Je ne pense pas que les valeurs de la femme d'aujourd'hui ont nécessairement changées. Mais je pense qu'on se met tellement de pression ! Et pour l'homme d'aujourd'hui ce n'est pas plus rose. Coincé entre avoir vu leur père devoir être principalement un pourvoyeur, aujourd'hui ils doivent être pourvoyeurs, supers papas, des Ricardos dans la cuisine, bien paraître c'est plus exclusivement le domaine des femmes donc gym, esthétisme, etc. aussi, etc. Et autour de moi on est nombreuse à avouer trouver difficile de leur laisser leur place. On veut que nos hommes s'impliquent mais à NOTRE façon et des fois, pas trop non plus.
Bref. On peut continuer longtemps à courir comme des poules pas de tête à vouloir tout faire. Moi jsuis pas tough, avec le diagnostic de dépression je suis en grosse remise en question. Je réévalue mes priorités. Y'a des choses qui ont pris le bord. Comme l'allaitement. Comme recevoir aux fêtes, même aller à certains partys. Je laisse mon chum s'impliquer beaucoup plus avec le bébé. J'apprends à m'éloigner et laisser naître de belles relations entre mes enfants et d'autres membres de la famille.
Mes enfants sont importants mais je suis devenue moi, ma priorité. J'apprends à decevoir autour de moi et j'avoue que j'y prends goût ! Ça me fait rire de voir le visage des gens décontenancés quand je leur dis NON.
Je n'envoie pas plus mes enfants en garderie, parce que je refuse. Malgré que mon chum et d'autres soient sur mon dos pour que je le fasse... C'est que j'ai lâché le ménage, le lavage, les lunchs, et ben d'autres affaires qui font pas l'affaire de tout le monde. Pauvre eux, jmen fiche ! Je fais mes affaires et celles de mes enfants et si j'ai du temps pour autre chose, tant mieux, sinon tant pis. La solution ce n'est pas la garderie. C'est plus de soutien et d'implication. Ça prend un peu de temps aux gens à s'adapter, faut les comprendre, quand ça fait des années qu'on fait plein de choses pour eux, ils restent bêtes quand on arrête et qu'on leur demande de participer ou de s'arranger seuls. Mais c'est à essayer, on y prend goût vite !
Charlotte, si toi ça te faisait plaisir de recevoir et que tu aurais préféré cuisiné tranquillou avec un verre de vin, moi je comprends. Ça se peut. Faut arrêter de juger et de se demander d'être parfaite selon les standards des autres qui connaissent rien de nos vies.
Moi avoir été dans ta situation... Le nouveau moi... Mon chum ou ma mère se serait occupé des enfants pendant que j'aurais tout préparé, ou (option plus probable) j'aurais tout décommandé ou reçu avec de la pizza. Simplicité volontaire. Ça fait vraiment du bien les mamans, essayez ça.
Dernière modification par Maggyloo 26/12/2012 à 07:03.
|